Lors d’une audience avec les participants à la rencontre sur la Crise de la dette dans les pays du Sud, organisée par l’Académie pontificale des sciences, François a souligné que la mondialisation mal gérée, la pandémie de Covid-19 et les guerres actuelles généraient misère et angoisse, tout comme elles privaient beaucoup de gens d’une vie digne.
« Aucun gouvernement ne peut moralement exiger à son peuple qu’il subisse des privations incompatibles avec la dignité humaine », a déclaré le Souverain Pontife, soulignant que « pour faire face à la rupture du cycle de la dette financière, il serait nécessaire de créer un mécanisme multinational, basé sur solidarité et l’harmonie des peuples ».
Il faut tenir compte, comme il l’a exprimé, de « la perception globale du problème et de ses implications économiques, financières et sociales », car l’absence de ce mécanisme favorise le « chacun pour soi », où les plus vulnérables sont toujours perdants.
« Il est essentiel d’agir de bonne foi et de vérité, en suivant un code de conduite international avec des normes de valeur éthique qui protègent les transactions », a déclaré le Pape, qui a appelé « à réfléchir à une nouvelle architecture financière internationale qui soit audacieuse et créative ».
L’évêque de Rome a rappelé que lors du Jubilé précédent, en l’an 2000, saint Jean-Paul II avait exprimé qu’une telle fête « peut constituer une occasion favorable pour des gestes de bonne volonté, pour annuler des dettes, ou du moins les réduire, en fonction du bien commun ».
« Je vous invite à rêver et à agir ensemble dans la construction responsable de notre maison commune », car « personne ne peut y vivre avec l’esprit tranquille quand il sait qu’autour de lui il y a une multitude de frères et sœurs affamés ».
« Laisser passer cela est un péché, un péché humain, même si l’on n’a pas la foi, c’est un péché social », a déclaré le Pontife.
peo/livp/mem/ort