Selon la responsable des urgences de l’OMS, Adelheid Marschang, le pays a enregistré cette année 20 685 cas de choléra et 65 415 cas de rougeole, ce qui témoigne d’un scénario sanitaire complexe.
À cela s’ajoutent les problèmes causés par l’escalade du conflit dans l’est du pays, qui empêche souvent l’accès aux services de santé ainsi qu’à l’aide humanitaire en général.
Les déplacements massifs de population vers des zones plus sûres sont un autre aspect important, mais dans la plupart des cas il y existe un surpeuplement et il n’y a pas d’accès à l’eau potable.
C’est un problème sérieux qui peut engendrer la propagation de maladies, a averti l’organisme.
Selon Marschang, dans le seul Nord-Kivu, l’une des provinces les plus touchées par le conflit, plus de 12 800 cas de choléra et 21 décès liés à cette maladie ont été enregistrés du début de l’année au 30 juin dernier.
Toujours dans cette province, la coordonnatrice du programme de promotion de la santé, Désiré Buyana, a averti la semaine dernière que 21 cas de Mpox, répartis dans les zones sanitaires de Nyiragongo, Goma et Karisimbi, avaient été identifiés du 24 juin au 10 juillet.
La plupart des malades sont des réfugiés qui ont fui la violence, qui vivent en groupes et ont de nombreux problèmes d’hygiène, d’alimentation et de logement.
« Cette maladie du Mpox est extrêmement contagieuse et dans ces conditions nous avertissons que la province du Nord-Kivu court un grand risque de subir une catastrophe humanitaire », a déclaré Buyana à Actualité CD.
L’OMS a indiqué que, depuis le début de l’année, elle a fourni des services de santé d’urgence à quelque 460 000 personnes.
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