« Il y a eu récemment des actes (de la part des États-Unis) qui ont été considérés comme un manque de respect envers notre souveraineté, comme cette déclaration malheureuse et imprudente de l’ambassadeur », a affirmé le président lors de sa conférence de presse quotidienne en informant également de l’envoi par le ministère des Affaires étrangères d’une note de protestation.
« Je soutiens ce que le Ministère des Relations Extérieures a annoncé, car nous n’acceptons pas l’ingérence, nous n’acceptons pas qu’un représentant de gouvernements étrangers intervienne dans des affaires qu’il nous appartient de résoudre », a-t-il déclaré.
Dans la note divulguée par le président, ledit ministère exprime son profond étonnement face aux commentaires du diplomate, qui a affirmé que la réforme du pouvoir judiciaire examinée au Congrès représente des risques pour la démocratie mexicaine et l’intégration commerciale entre les deux nations.
L’objectif principal de l’initiative « est de renforcer l’état de droit par une réforme du pouvoir judiciaire qui se réalise à travers les procédures démocratiques consacrées dans la constitution politique des États-Unis Mexicains », souligne le document.
Il ajoute que le gouvernement « s’est engagé à mettre en place un pouvoir judiciaire qui jouisse d’une véritable indépendance, autonomie et légitimité, renforçant ainsi l’état de droit et améliorant l’accès à la justice pour tous ».
En ce sens, la déclaration de Salazar représente un acte d’ingérence inacceptable, contrevient à la souveraineté du Mexique et ne reflète pas le degré de respect mutuel qui caractérise les relations entre nos gouvernements, souligne le communiqué.
En réitérant les raisons de proposer la réforme, López Obrador a indiqué que le pouvoir judiciaire est criblé de corruption et aux mains d’une minorité rapace, dominée par la criminalité organisée et de col blanc.
Selon les autorités, l’initiative vise à mettre fin à la corruption et au trafic d’influence qui imprègne ce pouvoir autonome et qui a permis la libération de criminels, une condamnation partagée par la majorité de la population, selon les sondages.
Il est important que les membres de la magistrature fédérale soient démis de leurs fonctions et remplacés par ceux qui remporteront un scrutin populaire, estiment les autorités actuelles.
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