La nouvelle évaluation du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et de la Commission économique et sociale pour l’Asie occidentale (CESAO) met en évidence les ravages causés par la guerre et l’agression israélienne ainsi que l’avenir prévisible.
Le rapport, intitulé « Gaza War : Expected socioeconomic impacts on the State of Palestine » (La guerre à Gaza : effets socio-économiques prévus sur l’État de Palestine), estime également que le produit intérieur brut (PIB) devrait chuter de 35,1 pour cent en 2024 et que le chômage pourrait augmenter à près de 50 pour cent par rapport au scénario précédent la confrontation actuelle.
Au milieu de la souffrance immédiate et des pertes humaines terribles, « une grave crise du développement se profile également, mettant en péril l’avenir des Palestiniens des générations à venir », a indiqué l’administrateur du PNUD, Achim Steiner.
« Nos évaluations mettent en garde contre les millions de vies qui sont détruites et les décennies d’efforts de développement qui sont perdus », a souligné la secrétaire exécutive de la CESAO, Rola Dashti, qui a appelé à l’unité afin de trouver une solution durable.
D’ici à la fin 2024, l’indice de développement humain (IDH) pourrait redescendre à des niveaux jamais atteints depuis le début des calculs de l’IDH palestinien en 2004, prévient l’analyse.
L’évaluation prévoit que l’IDH chutera à 0,643, le niveau estimé pour 2000, soit un recul de 24 ans.
Pour la bande de Gaza, l’IDH devrait descendre à 0,408, le niveau estimé pour 1955, effaçant ainsi plus de 69 années de progrès, dénonce le document.
L’IDH de la Cisjordanie sera ramené à 0,676, soit une perte de 16 ans, et selon le document « cela risque d’être encore plus grave si les incursions militaires s’y multiplient ».
La recherche révèle également que la guerre a exacerbé le degré de privation mesuré par l’indice de pauvreté multidimensionnelle (IPM).
Le nombre de personnes vivant dans la pauvreté multidimensionnelle a doublé ou plus au cours de la période récente, passant de 24,1 à 55,4 pour cent, résume l’étude.
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