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L’ONU met en garde contre le fait que les filles afghanes n’ont pas accès à l’éducation

Nations Unies, 30 mars (Prensa Latina) Les Nations Unies ont alerté hier qu’en Afghanistan près de 400 000 nouvelles filles ont perdu leur droit à l’éducation, après trois ans de prohibition.

Il y a déjà 2,2 millions d’entre elles qui n’ont pas accès à l’école secondaire. L’Unicef défend le droit de chaque fille afghane à apprendre, a-t-elle souligné sur le réseau X.
Selon une déclaration de Catherine Russell, directrice exécutive de l’Unicef, trois ans après que les filles de ce pays se sont vu interdire l’accès à l’enseignement secondaire, «cette décision continue de compromettre l’avenir de millions de filles afghanes».
« Si l’interdiction est maintenue jusqu’en 2030, plus de quatre millions de filles n’auront pas pu exercer leur droit à l’éducation après l’école primaire. Les conséquences sont dévastatrices tant pour les filles que pour l’Afghanistan», a averti la directrice de l’organisme multilatéral.
Elle a souligné que l’interdiction avait des effets négatifs sur le système de santé, l’économie et l’avenir du pays.
Elle a fait observer que l’accès des filles à l’éducation réduit le risque de mariages précoces, lesquels portent gravement atteinte à leur bien-être et à leur santé.
En outre, a-t-elle manifesté, le pays devra faire face à une pénurie de travailleuses sanitaires qualifiées, et cette situation mettra en danger de nombreuses vies.
Elle a précisé que, selon les estimations de l’Unicef, cela entraînerait mille six cents décès maternels et plus de trois mille cinq cents décès supplémentaires d’enfants.
« Depuis plus de trois ans, nous assistons à la violation des droits des filles afghanes. Toutes les filles doivent pouvoir retourner à l’école immédiatement. Les conséquences de la privation continue d’éducation pour des jeunes femmes intelligentes et compétentes causeront des ravages pendant des générations», a-t-elle souligné.
Elle a assuré que l’ Unicef continue son travail indéfectible en faveur de tous les enfants d’Afghanistan et a souligné que, malgré l’interdiction, ses programmes d’apprentissage dans les communautés ont permis à 445 000 enfants (64 pour cent d’entre eux des filles) d’accéder à l’éducation.
« Nous continuerons à défendre le droit à l’éducation de toutes les filles afghanes et nous exhortons les autorités de facto à lever immédiatement cette interdiction. L’éducation n’est pas seulement un droit fondamental : c’est aussi la voie qui mène à une société plus saine, plus stable et plus prospère», a-t-elle manifesté.
En mars 2022, le gouvernement afghan a annoncé la fermeture des écoles secondaires pour les filles et en décembre de cette année, il a interdit aux jeunes femmes et aux femmes d’aller à l’université.
peo/arc/otf

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