Dans une intervention énergique et articulée, le jeune député cubain Ian Pedro Carbonell a dénoncé que le Sud global continue de faire face à des défis structurels découlant d’un système économique qui perpétue l’inégalité et la dépendance.
«Les BRICS sont une alternative réelle à une architecture financière ankylosée, dominée par des institutions excluantes», a-t-il souligné.
Il s’est félicité de l’impulsion donnée à la Nouvelle Banque de développement et des efforts déployés pour promouvoir les systèmes de paiement en monnaies locales, ainsi que la promotion de plateformes numériques souveraines.
Ces mécanismes, a-t-il dit, pourraient réduire l’exposition des pays du Sud aux sanctions et mesures coercitives unilatérales imposées par les puissances hégémoniques. Carbonell a insisté sur le fait que, malgré le poids économique croissant du mécanisme, les échanges commerciaux et les investissements intra-BRC restent modestes.
C’est pourquoi il a appelé à une coopération renforcée dans les domaines du commerce, de la fiscalité, des infrastructures, de l’intégration numérique et du financement climatique, comme le propose la présidence brésilienne.
L’un des principaux axes de son intervention a été l’appel à promouvoir les chaînes de valeur intégrées et les capacités technologiques souveraines dans des domaines tels que l’intelligence artificielle.
À cet égard, il a souligné le potentiel de l’initiative PartNIR (Partenariat des BRICS pour la nouvelle révolution industrielle) et la mise à jour de la stratégie de partenariat économique BRICS 2030, axée sur le commerce, l’économie numérique et le développement durable.
«La souveraineté économique n’est possible qu’avec des technologies propres, une coopération scientifique et un respect mutuel», a-t-il déclaré.
Cuba a également réaffirmé son attachement aux objectifs de développement durable, malgré les graves conséquences du blocus économique, commercial et financier imposé par les États-Unis et renforcé par l’inscription de l’île sur la liste unilatérale de Washington des pays qui parrainent le terrorisme.
«Cette mesure arbitraire nous marginalise du système financier mondial, empêche l’achat d’intrants essentiels et viole les droits de notre peuple», a-t-il dénoncé.
Il a remercié les pays BRICS, alliance composée initialement du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud, récemment élargie, pour leur soutien face à cette politique injuste et a réaffirmé la disposition de Cuba à partager ses expériences dans des secteurs stratégiques comme la santé, la biotechnologie, l’éducation et les sciences.
«Notre solidarité avec le Sud est concrète, pas rhétorique», a-t-il déclaré.
Le parlementaire a conclu en appelant à renforcer l’unité entre les pays émergents pour promouvoir une mondialisation véritablement inclusive.
peo/ro/ocs
