Le documentaire de 17 minutes, produit en 2020, « est né du besoin urgent de briser le blocus d’information imposé par le Maroc sur le Sahara occidental et de montrer au monde les violations des droits humains subies par sa population », a déclaré à Prensa Latina le réalisateur Ahmed Ettanji.
« Les journalistes d’Équipe Media ont risqué leur liberté et leur vie pour filmer et prendre des images de la répression, car aucun média international ne peut travailler sur le territoire occupé. L’objectif est de dire ce que les autres ne peuvent pas dire », a expliqué Ettanji, qui a participé à Buenos Aires à la IIème Conférence internationale des journalistes et médias solidaires avec la cause sahraouie.
C’est une histoire qui vise à briser la censure absolue avec des images uniques d’une région où les autorités marocaines s’efforcent d’imposer un blocus médiatique presque total, a souligné le cinéaste.
Primé au Festival du film d’Irak et projeté dans de multiples événements, le film a une valeur pertinente parce qu’il dénonce la répression et le silence médiatique sur le Sahara Occidental, un conflit oublié par beaucoup de gouvernements et médias.
Ettanji a indiqué que Trois caméras volées, présenté lors de la conférence en Argentine, a permis « de montrer la cause sahraouie dans des endroits où elle n’était jamais arrivée auparavant, et ce grâce à sa projection dans des festivals internationaux, universités et espaces culturels du monde entier ».
Les réalisateurs d’Equipe Media cherchent à donner une voix au peuple du Sahara occidental, briser le mur de silence imposé par la monarchie marocaine et en même temps mobiliser l’opinion publique internationale, éveiller les consciences et générer des pressions politiques.
Ils veulent également défendre le droit à l’information et au journalisme comme outil de résistance et de dénonciation, et porter le message de la cause sahraouie en Europe, en Amérique latine, en Afrique et dans d’autres régions.
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