Rodriguez a expliqué que Cuba avait présenté sa contribution en février de cette année, qui « était le résultat d’un exercice rigoureux, en réponse à l’appel global pour augmenter l’ambition climatique et en tenant compte des circonstances d’un pays bloqué » comme la nation caribéenne.
Il a fait valoir que la contribution déterminée au niveau national de Cuba couvre, entre autres, les secteurs de l’énergie et de l’agriculture et qu’elle comporte une large composante d’adaptation aux changements climatiques.
Mais sa concrétisation, a-t-il souligné, « sera fondamentalement limitée par le blocus des États-Unis contre Cuba ».
Un seul mois de blocus équivaut au coût du plan national d’énergie solaire pour l’année 2025, environ 609 millions de dollars, a-t-il précisé.
On ne peut pas non plus parler d’ambition climatique sans remuer les bases de l’actuel ordre économique international, injuste et inégal, a-t-il insisté.
« La dette extérieure, le protectionnisme, les mesures coercitives unilatérales et d’autres manifestations nuisibles de l’ordre dominant portent atteinte à l’action collective face au changement climatique », a précisé le ministre.
Rodriguez a ajouté : « Demandons aussi aux pays développés de payer la dette écologique qu’ils ont envers l’humanité, d’honorer leurs obligations en vertu de leurs responsabilités historiques, et de fournir aux pays en développement les ressources nécessaires pour faire avancer l’action climatique ».
Comme l’avait averti en 1992 « le commandant en chef Fidel Castro Ruz à la conférence historique de Rio de Janeiro, et je cite : ‘Demain il sera trop tard pour faire ce que nous aurions dû faire il y a longtemps' ».
Ce mercredi, le ministre a également participé à la 49ème réunion ministérielle du G 77 et de la Chine, où il a appelé à préserver l’unité du groupe et a noté que plus de six décennies après sa fondation, les défis sont croissants et dissemblables et que « pour les affronter, notre unité est plus indispensable que jamais ».
Rodriguez, membre du Bureau politique du Comité central du Parti communiste de Cuba et député au Parlement cubain, est arrivé à New York samedi dernier à la tête de la délégation de l’île qui participe au Segment de haut niveau de la 80e période de sessions de l’Assemblée générale de l’ONU.
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