Dans la capitale, Port-au-Prince, comme dans les provinces, les marchés se vident, les prix augmentent et les familles sont contraintes de réduire leurs repas.
Entre août 2024 et juillet 2025, la hausse des prix à la consommation a dépassé 30 pour cent, tandis que le coût des aliments a augmenté d’un tiers en un an.
Dans les quartiers de la capitale, les ménages dépensent jusqu’à 65 % de leurs revenus en nourriture.
Quatre ménages sur 10 ont un indice de faim modéré ou sévère, et près de la moitié ont dû s’endetter pour se nourrir, a précisé le quotidien numérique Haïti Libre.
Les plus touchés sont ceux qui dépendent du petit commerce, des transports ou de l’agriculture de subsistance, activités aujourd’hui paralysées par les affrontements et les barrages routiers.
À ce stade, aucune zone n’est classée en famine, mais le journal prévient que la détérioration pourrait s’accélérer si l’aide humanitaire diminuait.
Six millions d’Haïtiens vivent actuellement sous le seuil de pauvreté, avec moins de 2,41 dollars par jour.
Haïti est entrée dans un cycle où la faim n’est plus une urgence temporaire, mais un état permanent.
peo/mem/joe