Dans ses mots à la plénière du rendez-vous qui réunit dans la ville ouzbèke de Samarcanda des représentants de plus de 180 nations, la présidente de la Commission nationale cubaine de l’Unesco, Dulce Buergo, a souligné que l’appel du pays caribéen est destiné à faire face aux défis globaux actuels.
Rappelant la visite du leader historique de la Révolution cubaine Fidel Castro au siège de l’Unesco il y a 30 ans, elle a souligné la validité de son message à cette occasion partagé avec une conviction totale : « L’alternative est de plus en plus évidente : soit nous sommes tous sauvés, soit nous coulons tous, riches et pauvres ».
À un moment où la défense et le renforcement du multilatéralisme sont plus urgents, le travail de l’Unesco acquiert une plus grande importance, ce qui a été reconnu par la plupart des délégations participantes, a souligné la déléguée cubaine.
À cet égard, elle a souligné que le monde avait besoin de l’Unesco. « Son autorité morale et intellectuelle est nécessaire pour construire un nouvel ordre mondial qui garantisse le droit au développement, l’égalité souveraine, la participation et la représentation des pays en développement dans les décisions de politique mondiale, et ainsi assurer l’exercice de tous les droits de l’homme pour tous ».
Un nouvel ordre sans blocus ni mesures coercitives unilatérales. Un ordre qui garantisse la paix et les mécanismes de financement du développement, a-t-elle ajouté.
Dans son discours, Cuba a une fois de plus fait entendre sa voix pour dénoncer énergiquement le génocide perpétré par Israël contre le peuple palestinien et réaffirmer l’urgence d’un règlement global, juste et durable du conflit, fondé sur la création de deux États.
Elle a également dénoncé les actions hostiles des États-Unis dans la mer des Caraïbes et réaffirmé la proclamation de l’Amérique latine et des Caraïbes comme zone de paix, et ce face à toute tentative de domination impériale dans la région.
Se référant à la situation de son pays, qui fait face depuis plus de 60 ans à un cruel blocus économique, commercial et financier de la part de Washington, Buergo a dénoncé le fait que cela a constitué un obstacle fondamental au développement, dans un scénario qui se renforce avec l’inclusion de l’île dans la liste unilatérale des États supposés parrainer le terrorisme.
Cela, a-t-elle signalé, s’est traduit par de plus grands défis pour faire face à la situation économique complexe, qui est maintenant aggravée par l’impact de l’ouragan Melissa dans la partie orientale du pays.
Dans ce contexte, elle a rappelé l’importance de répondre aux besoins particuliers des petits États insulaires en développement, dont les capacités sont toujours mises à l’épreuve face à la vulnérabilité qu’ils rencontrent face à des événements climatiques comme celui-ci.
Enfin, elle a profité de l’occasion pour remercier les expressions de solidarité et d’appui reçues de divers pays.
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