C’est ce qu’a affirmé l’ambassadeur Yuri Ariel, chargé d’affaires a.i. de la Mission de Cuba auprès de l’ONU, devant la Troisième Commission de l’Assemblée générale sur la nécessité impérative de préserver le statut de réfugié de toute forme de politisation.
Le diplomate cubain a déploré que les derniers Jeux olympiques aient été le théâtre d’une politisation inadmissible de cette importante figure du droit international.
Il a souligné que l’inclusion de deux athlètes d’origine cubaine dans l’équipe olympique des réfugiés était une violation claire de la Convention relative au statut des réfugiés et une distorsion totale de la noble initiative de créer cette équipe.
Gala a rejeté la décision du Haut Commissariat de conférer arbitrairement le statut de réfugié à ces athlètes et de les inclure dans une équipe qui s’est présentée publiquement comme de jeunes sportifs « déracinés par la guerre ou la persécution ».
En outre, il a rappelé que le Haut Commissariat ne devrait pas s’engager dans des pratiques sélectives et discriminatoires qui nuisent à sa crédibilité et a exhorté son bureau à exercer ses fonctions dans le strict respect de son mandat.
Il a également demandé que soient révisées, en coordination avec le Comité international olympique, les procédures d’attribution des bourses et de sélection des membres de l’équipe olympique pour les réfugiés.
Gala a déclaré qu’il était impératif d’assurer une plus grande clarté sur le fonctionnement de la Fondation olympique des réfugiés, dont le Haut Commissariat est vice-président.
Il a également déclaré que cet incident regrettable ne correspond pas aux relations de respect mutuel et de coopération qui ont toujours existé entre Cuba et le HCR (Agence des Nations Unies pour les réfugiés), dont ont bénéficié pendant plus de 30 ans des milliers de personnes accueillies solidairement par son pays.
Au cours de son intervention, l’ambassadeur Gala a remercié la volonté de cette agence « de s’associer à la contribution du système des Nations Unies aux efforts de redressement de notre pays après les assauts de l’ouragan Melissa ».
Melissa a frappé l’est de Cuba le 29 octobre dernier en tant qu’ouragan de catégorie trois (sur cinq selon l’échelle Saffir-Simpson) et a laissé derrière lui une traînée de dévastation, mais l’expérience reconnue au niveau mondial en matière de Défense civile de Cuba a empêché des pertes humaines.
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