Le secrétaire général adjoint de cet organisme, Pedro Manuel Moreno, a déclaré que des décennies de restrictions de mouvement, combinées aux dernières opérations militaires, ont effacé les progrès et laissé une dévastation à long terme.
«Ce que nous voyons aujourd’hui est extrêmement préoccupant. Gaza traverse l’effondrement économique le plus rapide et le plus dommageable jamais enregistré», a-t-il déclaré.
Selon le rapport, en 2024, le produit intérieur brut de la bande de Gaza a diminué de 83 pour cent par rapport à l’année précédente.
Pour sa part, l’analyste Mutasim Elagraa a déclaré que la catastrophe était si grave qu’elle a mis fin à sept décennies de développement humain.
Même dans le scénario le plus optimiste, avec un accès complet aux matériaux de reconstruction et une aide internationale généreuse, il faudra des décennies pour que Gaza retrouve le niveau d’activité économique qu’elle avait avant ce dernier conflit. Le simple enlèvement des décombres pourrait prendre 22 ans et il faudra jusqu’à 10 ans pour éliminer les munitions non explosées, a-t-il expliqué.
En outre, il a indiqué que le chômage dépasse 80 pour cent et la pauvreté multidimensionnelle affecte tous les habitants de Gaza.
Le document met également en garde contre l’improbabilité d’une reprise en Cisjordanie en raison de l’insécurité croissante, de l’intensification des restrictions de mouvement et d’accès, de l’expansion des colonies israéliennes et de l’occupation de 60 pour cent de ce territoire.
Le rapport met également en garde contre la destruction du système éducatif qui entraîne une perte de capital humain qui nuira à la société pendant des générations.
Le texte insiste sur la nécessité d’un cessez-le-feu effectif et durable, ainsi que de garantir l’accès immédiat aux équipes humanitaires.
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