Moscou,
Depuis Helsinki, où il s’est réuni avec son semblable finlandais, Sauli Niinisto, Putin a considéré qu’il était « impossible de permettre indéfiniment autant d’insolence de la part des États-Unis » à l’encontre de son pays.
Le mandataire russe a avancé que la réponse de son pays au paquet de mesures, que la Chambre des Représentants a adopté et qui va maintenant passer devant le Sénat étasunien, dépendra de la version finale de ces restrictions.
« À cet instant nous nous comportons de manière sobre et avec patience, mais à un moment nous devons répondre car ils nous provoquent en permanence », a-t-il déclaré en conférence de presse.
« Il s’agit aussi bien de l’expulsion de nombreux diplomates en décembre dernier, comme du vol de propriétés de notre ambassade aux États-Unis, ce qui manque de bon sens puisque c’est en contradiction avec tous les principes du droit international », a-t-il souligné.
« Le projet de loi est une tentative de recourir à un avantage géopolitique dans la compétition commerciale au-delà des intérêts de ses alliés », a-t-il déclaré en référence aux préjudices que les restrictions occasionnent aux entreprises de nations européennes.
Il a rappelé que « les sanctions unilatérales contre la Russie sont totalement illégales du point de vue du droit international, et violent les réglementations de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) ».
« De plus, l’enquête au sujet d’une supposée ingérence de Moscou aux États-Unis exprime l’hystérie anti-russe croissante et reflète la lutte interne dans ce pays », a-t-il jugé.
« Je regrette, que dans le but de satisfaire des objectifs de politique interne, les relations entre la Russie et les États-Unis soient sacrifiées car j’estime qu’ensemble nous pouvons résoudre des problèmes globaux », a-t-il poursuivi.
Il a souligné que cela « inclut entre autres la lutte contre le terrorisme, la préoccupation écologique, la non prolifération nucléaire, le combat contre le trafic de drogue et l’immigration illégale ».
Pour sa part, Niinisto a soutenu la position de Putin et a affirmé que le nouveau paquet de mesures n’affecte pas uniquement la Russie. C’est dans ce sens qu’il a appelé l’Union Européenne à « avoir une conversation avec les États-Unis sur ce sujet difficile ».
Les mesures proposées par le Congrès étasunien prévoient des sanctions à l’encontre de personnalités et d’entreprises ayant des investissements dans le secteur énergétique russe et de réduire l’échéance pour le remboursement de crédits à la banque russe.
peo/rc/to