Washington, 3 mai (Prensa Latina) L’administration du président Joe Biden prévoit de faire appel à des entreprises privées pour suivre les conversations des états-uniens en ligne, et d’étendre la capacité de collecte de renseignements en général, a rapporté CNN aujourd’hui.
La mesure pourrait susciter des critiques quant à cette surveillance accrue des citoyens, sous le prétexte de surveiller des groupes extrémistes présumés, dont certains ont été liés à l’attaque du Capitole le 6 janvier dernier, comme Proud Boys et Oath Keepers.
Le Département de la Sécurité Nationale (DHS) a des limites imposées quant à la manière dont surveiller les citoyens en ligne sans justification et il lui est interdit de mener des activités telles que l’utilisation de fausses identités pour accéder à des applications de messagerie privée.
En revanche, en vertu de la loi, les autorités fédérales ne peuvent que parcourir des informations non protégées sur des sites de réseaux sociaux comme Twitter et Facebook et d’autres plates-formes ouvertes, mais comme de multiples sources l’ont indiqué à CNN, des discussions sont en cours au sein du DHS, ce qui permettrait en fait à cette agence fédérale de contourner ces limites.
En s’associant à des sociétés d’investigation qui ont une plus grande visibilité dans ce domaine, le DHS pourrait obtenir des informations qui seraient probablement bénéfiques à la fois pour cette entité et pour le Federal Bureau of Investigation (FBI), qui ne peut pas surveiller les citoyens nord-américains de cette manière sans obtenir au préalable un mandat ou sans avoir le prétexte d’une enquête en cours.
La Central Intelligence Agency (CIA) et la National Security Agency (NSA) sont également limitées dans la collecte de renseignements sur le territoire national.
L’article de CNN, signé par Zachary Cohen et Katie Bo Williams, souligne que tout cela laisse l’administration Biden face au dilemme de savoir comment remédier aux erreurs commises pendant le mandat de Donald Trump (2017-2021).
Dans le même temps, il s’agit de trouver des moyens de répondre à ce que les critiques appellent des échecs flagrants des agences de renseignement des États-Unis à agir face aux avertissements avant l’attaque du 6 janvier contre le Capitole.
De telles méthodes donnent à de nombreux législateurs des arguments pour bloquer les ressources financières de cette agence fédérale, a estimé un assistant du Sénat à CNN.
Mais quelques cabinets de recherche et des groupes à but non lucratif que le DHS tente d’utiliser dans ces projets font recours périodiquement à des identités secrètes pour accéder à des groupes privés sur des réseaux sociaux comme Telegram et d’autres dont se servent des groupes d’extrémistes nationaux, ce qui, selon les spécialistes cités par CNN, amène le propre DHS à de possibles agissement illégaux.
peo/jcc/mem/rgh