Madrid, 5 mai (Prensa Latina) Le secrétaire général du parti anti-austérité Podemos, Pablo Iglesias, a annoncé hier qu’il abandonnait la politique suite aux mauvais résultats de la gauche aux élections de Madrid, qui ont empêché de freiner l’avancée de la droite.
‘Quand on cesse d’être utile, il faut savoir se retirer’, a déclaré celui qui est également un des leaders de l’alliance Unidas Podemos (UP), formée par Podemos, ses confluences territoriales et la Izquierda Unida, et qui a intégré le gouvernement de coalition du social-démocrate Pedro Sánchez.
En mars, Iglesias a justement démissionné de son poste de vice-président de l’exécutif espagnol pour concourir à la présidence de la Communauté de Madrid, région contrôlée depuis 26 ans par le Parti populaire (PP) de droite, vainqueur des élections de ce mardi.
‘Nous avons échoué, nous avons été très loin d’avoir réuni une majorité suffisante’, a déclaré le politicien de 42 ans, en référence aux 58 sièges remportés par le bloc de gauche, contre 65 pour le PP et 13 pour le parti d’extrême droite Vox.
Il a reconnu s’être senti comme un ‘bouc émissaire, qui a mobilisé contre lui le vote de la droite et de l’extrême droite’.
‘Je quitte toutes mes fonctions, je quitte la politique de parti, je quitte la politique institutionnelle’, a déclaré en conférence de presse Iglesias, qui en 2014 a fondé, avec d’autres jeunes, Podemos, une organisation considérée comme héritière du mouvement des indignés, né à Madrid en mai 2011.
Il a indiqué qu’il laissait un espace pour permettre à de nouveaux dirigeants et à de nouveaux visages de travailler au renouvellement de leur projet politique.
Comme il l’a déjà fait en mars, il a désigné Yolanda Diaz, ministre du Travail et actuelle vice-présidente du gouvernement espagnol, comme son successeur potentiel.
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