Lima, 18 mai (Prensa Latina) Un juge qui supervise la liberté conditionnelle de la candidate présidentielle péruvienne Keiko Fujimori, accusée de blanchiment d’argent, a refusé aujourd’hui une autorisation de voyage en Équateur pour participer à une réunion politique.
Le juge Victor Zúñiga a expliqué que si Fujimori se déplaçait hors du pays, le ministère public perdrait le contrôle réel du respect des restrictions et que les limitations imposées à la femme politique conservatrice seraient sans effet pour quelques jours.
La candidate présidentielle a demandé à se rendre dans le pays voisin du 22 au 24 mai pour assister à un forum politique de la fondation de l’écrivain de droite Mario Vargas Llosa, qui a mis fin à près de 30 ans d’opposition à Alberto Fujimori pour éviter la victoire du candidat de gauche Pedro Castillo lors du scrutin du 6 juin prochain.
Le juge Zúñiga a ajouté que l’avocate de Fujimori, Giuliana Loza, n’a apporté aucun argument quant au risque d’entrave au processus en cours contre la candidate, accusée de blanchiment d’argent et autres délits commis en recevant clandestinement plus de 17 millions de dollars d’entreprises diverses pour ses campagnes électorales.
La défense a seulement présenté la demande accompagnée de la lettre d’invitation au forum à se réaliser dans la ville équatorienne de Quito.
Fujimori est interdite de quitter Lima, sauf autorisation du juge qui, par exception, l’a autorisée à se rendre à l’intérieur du pays pour y mener des activités de prosélytisme.
Le procureur chargé de l’affaire, José Pérez, a demandé une peine de 30 ans et 10 mois de prison pour la candidate, qui est en outre accusée de participation au crime organisé, d’entrave à la justice et de fausse déclaration.
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