Kinshasa, 28 mai (Prensa Latina) Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) poursuit aujourd’hui l’évacuation massive des zones proches du volcan Nyiragongo, dans le nord-est du pays, face à une possible nouvelle éruption.
Cité par des médias locaux, le porte-parole du président Patrick Muyaya a rappelé la décision de déplacer les habitants de 10 des 18 quartiers de la ville de Goma, situés dans la zone rouge, c’est-à-dire dans les zones les plus proches du cratère, dont les émissions du 22 mai ont déjà causé la mort de 32 personnes.
« La mesure prise par le gouvernement national, en accord avec le gouvernement provincial, vise à protéger les vies humaines et à éloigner la population des trajectoires des coulées de lave qui présentent un danger de mort par asphyxie ou brûlures graves », a déclaré Muyaya.
Goma, la capitale de la province du Nord-Kivu (nord-est du pays), et d’autres zones environnantes sont menacées par une activité sismique accrue et par une éventuelle éruption volcanique due aux fissures créées par les tremblements de terre.
De l’avis des experts, la probable explosion de gaz dans les profondeurs du lac Kivu et la toxicité de l’environnement à cause des poussières et cendres émises par le volcan ne sont pas non plus à exclure.
« C’est une situation sans précédent », d’après le journal Le Potentiel, notant que de nombreuses personnes ont été déplacées vers des lieux sûrs tels que la ville de Sake, dans le territoire de Masisi.
Pour sa part, le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a estimé que le nombre exact de personnes évacuées à Goma était encore inconnu, mais que la population des quartiers à risque était d’environ 400 mille habitants.
A ce stade, précise l’OCHA, le gouvernement demande l’appui des acteurs humanitaires pour les abris, la nourriture, la santé et l’eau, l’hygiène et l’assainissement à Goma et dans les sites d’accueil (Rutshuru, Sake, Minova, Bukavu, etc.).
À cet égard, le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) a estimé hier qu’environ 280 mille enfants en RDC pourraient avoir besoin de protection et d’assistance dans le but d’éviter une nouvelle détérioration de la situation nutritionnelle et la propagation de maladies transmises par l’eau contaminée.
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