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Les opposants détenus au Nicaragua ne sont ni candidats ni des leaders

Managua, 8 juin (Prensa Latina) Les opposants Cristiana Chamorro et Arturo Cruz, arrêtés au Nicaragua la semaine dernière, ne sont ni candidats à la présidence ni des leaders de ce secteur politique, ont insisté aujourd’hui des analystes politique d’un panel télévisé. 

Alberto Mora, conducteur de l’espace matinal En Vivo pour le Canal Cuatro de la télévision nationale, a précisé que tous deux ont exprimé leur aspiration d’apparaître sur les bulletins de vote pour les élections présidentielles du 7 novembre prochain, mais qu’ils ne sont pas des candidats de manière officielle .

Dans le cas de Chamorro, elle n’a même pas inscrit son nom sur la liste d’un parti ou d’une alliance, tandis que Cruz a enregistré sa candidature (avec d’autres) dans une organisation qui n’a pas encore terminé ce processus de représentation, a-t-il précisé.

Il est important de préciser qu’ils ne sont pas là (détenus) parce qu’ils sont candidats, pré-candidats ou aspirants, a pour sa part alerté la journaliste Tirsa Sáenz.

La communicatrice a expliqué que Cruz est soumis à une législation relative à la souveraineté et à la sécurité nationale, puisqu’il s’est rendu aux États-Unis pour demander des sanctions contre le Nicaragua, délit prévu par la Loi sur la Défense des droits du peuple à l’indépendance, la souveraineté et l’autodétermination pour la paix, adoptée le 22 décembre dernier.

Dans le cas de Cristiana Chamorro (en résidence surveillée depuis mercredi dernier), il s’agit de sa Fondation (Violeta Barrios de Chamorro), qui a notamment servi à utiliser des millions de dollars pour faire du terrorisme médiatique dans ce pays, a-t-elle signalé.

Sáenz a souligné qu’il s’agit d’une situation inacceptable, tout comme l’exigence de plusieurs gouvernements envers le Nicaragua en faveur des opposants arrêtés pour avoir commis des crimes.

C’est une arrogance de s’immiscer dans les affaires intérieures du Nicaragua, qui n’a pas à accepter une menace ou une réprimande de l’extérieur, a-t-elle estimé.

Au sujet de ces déclarations en provenance de certains pays, l’analyste politique Adolfo Pastrán a déclaré que l’on n’avait pas vu une telle célérité (à condamner le Nicaragua) dans le cas des manifestations populaires en Colombie, où l’on rapporte plus de 70 morts des suites de la répression gouvernementale contre la mobilisation nationale qui dure depuis 40 jours.

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