Port-au-Prince, 1er juillet (Prensa Latina) Le Gouvernement haïtien a condamné hier la fusillade qui a fait au moins 15 morts dans la capitale, dont un journaliste et une militante politique, et a qualifié ces événements d’abominables.
Hier, à l’aube, des hommes lourdement armés ont ouvert le feu sur des passants pacifiques dans le quartier de Delmas 32.
Le Premier ministre par intérim, Claude Joseph, a déclaré que les crimes haineux et les actes répréhensibles ne peuvent rester impunis dans une société démocratique, et a annoncé avoir donné des instructions à la police et au ministère de l’Intérieur, pour identifier les acteurs et les sanctionner conformément aux lois.
La fusillade s’inscrit dans la vague de violence que des gangs mènent depuis un mois pour le contrôle de l’entrée sud de la capitale, et qui s’est étendue à d’autres quartiers pauvres comme la zone basse de Delmas ou le district de Croix des Bouquets, situé à 10 kilomètres de Port-au-Prince.
Le week-end dernier, des hommes armés de la bande 400 Mawozo ont tiré et incendié une dizaine de véhicules garés près de l’église de Dieu Béthel dans ce même district de Croix des Bouquets.
D’autre part, des bandes ont également attaqué et incendié un camp de personnes déplacées dans la capitale qui abritait un demi-millier de personnes handicapées, puis pillé des entrepôts commerciaux.
En moins d’une semaine, deux agences bancaires ont été attaquées et l’hôpital humanitaire de Médecins Sans Frontières à Martissant a été temporairement fermé après avoir été la cible d’attaques armées.
Les événements de ce mois de juin ont poussé plus de 13 mille personnes à abandonner leurs maisons dans des quartiers vulnérables, tandis que 50 autres ont perdu la vie, selon les estimations de l’ONU, qui a exhorté le Gouvernement à mettre fin à la violence et au développement des gangs.
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