Yaoundé,
Selon des familles et des proches, qui se sont réunis pour accéder à l’audience et demander leur remise en liberté immédiate, « certains des activistes détenus à la fin de l’année dernière ont été libérés, mais au moins une douzaine d’entre-eux se trouve toujours derrière les barreaux sur ordre du tribunal ».
Selon le communiqué présidentiel diffusé dans le pays par la presse, le mandataire a ordonné la libération de près de 80 détenus avec l’intention annoncée d’écouter leurs demandes en contribuant à la paix sociale et politique du pays.
Cependant, la cour militaire a quant à elle ordonné que certains d’entre-eux, dont l’animateur d’un programme de radio populaire, Mancho Bibixy, restent en prison jusqu’à la tenue d’un procès programmé pour ce mois-ci.
Les protestations populaires de fin d’année 2016 ont fait suite à la publication d’un ordre officiel qui a rendu obligatoire l’enseignement du français dans les écoles ainsi que le strict usage de cette langue pour les documents judiciaires.
Ces activistes sont accusés « d’incitation à la violence lors des protestations dans les régions anglophones, d’hostilité contre la Patrie, de sécession, guerre civile et de campagne pour le fédéralisme ».
Les intéressés se sont déclarés innocents.
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