Port-au-Prince, 3 août (Prensa Latina) Cent dix-neuf partis politiques haïtiens figurent aujourd’hui au registre électoral et pourraient participer aux prochains scrutins, a indiqué l’organe de régulation local.
Le Conseil électoral provisoire (CEP) a confirmé la fermeture du registre le 30 juillet dernier, et la liste officielle des partis et groupes politiques qui pourront concourir aux élections sera publiée prochainement.
Les suffrages sont prévus pour le 26 septembre prochain, selon le calendrier électoral, mais l’assassinat du président Jovenel Moïse le 7 juillet dernier a mis en suspens les préparatifs de ces élections.
Guylande Mésadieu, présidente du CEP, a admis la possibilité que cette date soit modifiée.
Pour sa part, le premier ministre Ariel Henry, qui, depuis sa prestation de serment le 20 juillet dernier, promeut l’établissement d’un consensus national et d’un dialogue ouvert, a récemment suggéré qu’il pourrait revoir la formation du CEP, seule structure capable d’organiser des élections et cible de critiques depuis sa création.
Le mandataire assassiné avait nommé par décret ses membres en septembre dernier au milieu des critiques des forces d’opposition qui ont refusé de participer aux élections.
Ses membres n’ont pas non plus prêté serment devant la Cour de cassation, la plus importante instance judiciaire du pays, alors que les forces politiques hostiles au gouvernement considèrent inconstitutionnelle son implication dans l’organisation des suffrages.
La position de ces plateformes n’a pas changé depuis l’assassinat de Moïse, puisque, la veille, le Secteur démocratique et populaire a réaffirmé qu’il ne participerait pas aux élections.
De même, le parti populaire Fanmi Lavalas, formé par l’ancien président Jean-Bertrand Aristide, a rejeté des élections précipitées et a insisté sur le fait que le pays avait besoin d’un changement de système.
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