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Cuba rejette la décision de Joe Biden de maintenir des sanctions contre l’île

Washington, 30 septembre (Prensa Latina) Le ministre des Affaires étrangères cubain, Bruno Rodriguez, a rejeté aujourd’hui les dernières sanctions imposées par les États-Unis à l’île, qui sont une continuité de la politique de l’ancien président Donald Trump (2017-2021).

Au cours d’une interview accordée à la chaine nord-américaine NBC, Rodriguez a affirmé que malgré les hostilités de Washington, le gouvernement de son pays reste prêt à reprendre le chemin du dialogue biaisé par Trump après son arrivée au pouvoir.

La décision du président Joe Biden de maintenir les sanctions de son prédécesseur contre Cuba peut être le résultat de l’inertie, et il est regrettable qu’il ne soit pas en mesure de mettre en œuvre sa propre politique envers l’île, a déclaré Rodriguez.

C’est une terrible erreur d’appliquer ce type de sanctions, surtout dans le contexte de la crise sanitaire mondiale, lorsque tous les pays luttent pour contenir les contagions et que la solidarité est un impératif, a-t-il manifesté.

Le ministre cubain a accusé l’administration de Biden de négliger les Caraïbes et l’Amérique latine, mais a dit avoir l’espoir que les États-Unis puissent revoir leurs politiques à l’égard de son pays.

J’espère que, de par la nature de ce gouvernement, un pas positif puisse être attendu, a ajouté Rodriguez en rappelant que l’actuel hôte de la Maison Blanche a été vice-président pendant la présidence de Barack Obama (2008-2017).

Les politiques de l’ère Obama, a souligné le ministre, ont allégé les restrictions aux voyages et au commerce avec Cuba, et ont montré que les deux pays pouvaient avoir une relation moins conflictuelle.

Les années 2015 et 2016 prouvent qu’il est possible d’avancer sur la voie de la compréhension, malgré les profondes divergences politiques entre nos gouvernements, a-t-il déclaré.

En 2017, l’administration Trump a renversé la détente opérée entre Obama et Cuba en imposant 243 restrictions commerciales, financières et de voyage, tout en inscrivant de nouveau Cuba sur la liste des États qui parrainent prétendument le terrorisme.

Le magnat newyorkais a également réduit le personnel de l’ambassade des États-Unis à La Havane et fermé ses services consulaires sous prétexte que l’île aurait utilisé des armes supersoniques contre les diplomates de la mission, ce qui a été rejeté par des experts cubains et internationaux.

Rodriguez a appelé le président Biden à rétablir les services consulaires et à permettre à ses fonctionnaires de retourner à l’ambassade dans la capitale cubaine.

Au cours de l’entretien, le ministre a salué les réalisations de la science cubaine en cette année de pandémie, comme la création de vaccins nationaux qui permettront d’immuniser 90 pour cent de sa population en un temps record.

Interpellé au sujet des émeutes qui se sont produites sur l’île le 11 juillet dernier, il a expliqué que de nombreux manifestants avaient été manipulés par des groupes basés en Floride, lesquels diffusaient des informations erronées sur Internet pour encourager l’opposition au gouvernement.

Il a ajouté que les conditions économiques du pays sont très difficiles pour les cubains, mais qu’elles sont le résultat des effets de la pandémie provoquée par le coronavirus SARS-CoV-2, à l’origine de la Covid-19, et des sanctions nord-américaines imposées dans le seul but d’asphyxier la population.

peo/mgt/age

 
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