Ramallah, 14 octobre (Prensa Latina) Le gouvernement palestinien a demandé aujourd’hui à l’Union Africaine (UA) de revenir sur sa décision d’accorder à Israël le statut d’observateur de l’organisation après avoir dénoncé les crimes commis par ce pays dans les territoires occupés.
« Cette décision a suscité, à juste titre, des sentiments de choc et de rejet de la part de ceux qui souhaitent que l’Afrique préserve et défende son fier héritage de lutte contre le colonialisme et l’oppression », a déclaré dans une lettre ouverte le ministre des Affaires Étrangères palestinien, Riyad Malki au Conseil exécutif de l’UA.
« Il a souligné que les autorités de Tel-Aviv commettaient systématiquement des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité. Israël doit être tenu responsable et exposé, non récompensé », a réclamé Malki dans la missive, intitulée ‘L’héritage africain en Palestine’.
Le statut de membre observateur de ce pays est contraire aux principes fondamentaux de l’Union africaine et aux buts de sa charte fondatrice, a-t-il souligné.
Malki a rappelé que son peuple a toujours soutenu clairement la lutte des nations africaines contre le colonialisme.
‘Nous partageons un lien historique et incomparable, enraciné dans la décolonisation, l’antiracisme, l’égalité, la justice et notre droit inaliénable à l’autodétermination’, a-t-il déclaré.
Lors d’un sommet tenu en août dernier, la Communauté de développement de l’Afrique australe a rejeté la décision du Conseil exécutif de l’UA.
Menés par l’Algérie, plusieurs pays africains ont pris des contacts pour tenter d’inverser la décision.
Il s’agit notamment de l’Afrique du Sud, de la Tunisie, de l’Érythrée, du Sénégal, des Comores, de la Tanzanie, du Niger, du Gabon, du Nigéria, du Zimbabwe, du Libéria et des Seychelles.
Israël avait auparavant été membre observateur de l’Organisation de l’Unité Africaine, mais ce statut lui a été retiré en 2002 lorsque cette institution a été remplacée par l’Union Africaine.
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