Port-au-Prince, 20 octobre (Prensa Latina) Au moins 119 enlèvements, dont 10 collectifs, ont été enregistrés par le Centre haïtien d’analyse et de recherche sur les droits de l’Homme au cours de la première quinzaine d’octobre, selon un rapport rendu public aujourd’hui.
Si cette tendance se poursuit, les cas pourraient ce mois-ci doubler par rapport à septembre dernier, lorsque 117 enlèvements contre rançon avaient été enregistrés, a indiqué l’institution.
Selon l’entité, 61 enlèvements ont été individuels, tandis que 10 autres collectifs ont été rapportés dans la zone de Martissant, à la sortie sud de la capitale, une des zones les plus dangereuses du pays en raison de l’influence des bandes armées.
L’organisation a également dénoncé que pendant cette période, le groupe 400 Mawozo opérant à Croix des Buquets a appréhendé des missionnaires étrangers appartenant à Christian Aid Ministries.
Le groupe, composé de 16 nord-américains, d’un canadien et d’au moins un haïtien, a été retenu dans la région de Ganthier samedi dernier, alors qu’il venait de visiter un orphelinat.
‘Beaucoup de gens, y compris la direction de Christian Aid Ministries et les autorités haïtiennes et nord-américaines, travaillent avec diligence pour ramener nos proches chez eux sains et saufs’, a déclaré mardi l’association religieuse dans un communiqué.
Cinq enfants, dont le plus jeune a huit mois, font partie des personnes enlevées ce mois-ci, alors que le Gouvernement ne donne pas de détails sur les événements.
Depuis près de trois ans, Haïti s’enfonce dans la violence et l’insécurité généralisée avec l’augmentation des bandes armées possédant un arsenal plus important que les forces de l’ordre et exerçant un contrôle étendu des zones les plus défavorisées de Port-au-Prince.
Face à ce phénomène aggravé par l’inaction policière, le secteur des transports a fait grève en début de semaine, tandis que les chauffeurs de produits pétroliers ont encouragé ce mercredi un mouvement de protestation et de grève générale.
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