Managua, 20 octobre (Prensa Latina) Le Gouvernement du Nicaragua a exposé aujourd’hui sa position de rejet et de non-participation à une réunion du Conseil permanent de l’Organisation des États Américains (OEA) convoquée pour analyser la situation politique dans ce pays d’Amérique centrale.
Un texte adressé au président du Conseil permanent et aux délégués des États membres, l’exécutif nicaraguayen a réaffirmé sa position de ne pas assister à la convocation, qui a été considérée comme une expression d’atteinte à sa souveraineté.
La communication fait valoir qu’au Nicaragua il n’y a pas un seul candidat aux élections générales du 7 novembre prochain, ni un seul innocent inculpé, mais des agents étrangers qui font l’objet de poursuites judiciaires,
Le document définit ainsi la situation de plus de 30 femmes et hommes politiques, entrepreneurs et communicateurs arrêtés depuis le début du mois de juin et accusés d’atteinte à la souveraineté nationale, de conspiration et de blanchiment d’argent.
Ce sont des agents étrangers, pleinement identifiés sur les listes des gouvernements étrangers, qui, en utilisant les structures d’institutions privées, ont investi des millions de dollars pour détruire, tuer, briser l’économie et renverser l’ordre constitutionnel, affirme la missive.
Notant que de tels actes constituent des crimes contre l’humanité, le document qualifie les personnes impliquées d’instigateurs, d’assassins et de destructeurs et rappelle que, dans d’autres États, de telles infractions entraîneraient des peines très sévères.
Le texte résume le processus électoral en cours et signale la participation de plus d’une douzaine de partis politiques depuis la phase de formulation des réformes électorales approuvées par l’Assemblée nationale (Parlement) le 4 mai dernier.
Il expose également les bases juridiques qui ont conduit à la perte de la personnalité juridique des partis d’opposition Conservateur, Restauration Démocratique et Citoyens pour la Liberté (CxL).
Le premier a avancé qu’il ne présenterait pas de candidats aux élections, ce qui représente une cause de dissolution d’office, et le second a conclu des alliances de fait avec des structures non autorisées par ses propres instances et, à la demande de ses dirigeants, cette association a été annulée, a expliqué la note.
Dans le cas de CxL, sa plus haute représentante, Kitty Monterrey, possède une citoyenneté étrangères, alors que la Constitution nicaraguayenne de 1987 dispose que les étrangers n’ont pas de droits politiques institutionnels.
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