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Les États-Unis doutent de l’évaluation mentale d’Assange

Londres, 27 octobre (Prensa Latina) Les États-Unis ont remis en question aujourd’hui devant un tribunal britannique une évaluation professionnelle de la détérioration de la santé mentale du fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, et qui a été déterminante dans le refus du Royaume-Uni de l’extrader.

Selon l’avocat James Lewis, le premier jour de l’audience d’appel, la juge de district Vanessa Baraitser a accordé trop d’importance au rapport que lui a présenté le psychiatre Michael Kopelman lors du procès d’octobre dernier.

À cette occasion, le spécialiste londonien a déclaré que la santé mentale d’Assange était très détériorée et que cette condition, combinée au syndrome d’Asperger dont il souffre, le rendait enclin au suicide.

Le risque que le journaliste australien porte atteinte à sa vie a été le principal argument avancé alors par la juge pour refuser de l’extrader vers les États-Unis.

Lors de la présentation de ses arguments ce mercredi, le représentant de la justice nord-américaine a assuré si Assange était jugé et condamné par un tribunal aux États-Unis, il ne serait pas détenue dans la prison de haute sécurité de Florence, Colorado, ni soumis aux mesures restrictives qui s’appliquent aux criminels dangereux et aux terroristes.

Il a également proposé de l’envoyer purger sa peine dans son pays natal, en Australie.

Washington prétend poursuivre le fondateur de WikiLeaks pour avoir révélé des crimes de guerre commis par des militaires nord-américains en Irak et en Afghanistan et publié des milliers de câbles diplomatiques.

Bien que Lewis ait affirmé qu’il pourrait être condamné à une peine légère, le cyberactiviste risque une peine totale de 175 ans de prison à partir des 17 chefs d’infraction à la loi sur l’espionnage qui lui sont reprochés.

Assange a assisté à une partie de l’audience par vidéo depuis la prison de haute sécurité de Londres, où il est détenu depuis son arrestation au sein de l’ambassade d’Équateur dans cette capitale en avril 2019.

Le journaliste de 50 ans, vêtu d’une chemise beige à manches longues, d’une cravate noire et d’un masque de même couleur, s’est vu fatigué et très amaigri pendant les quelques minutes de présence virtuelle.

L’audience d’appel se terminera ce jeudi avec les plaidoiries de la défense, et les juges de la cour supérieure auront entre quatre et six semaines pour rendre leur verdict.

En tout état de cause, la partie perdante devrait faire appel du jugement devant la Cour suprême du Royaume-Uni.

Des milliers de partisans d’Assange sont restés devant le siège du tribunal londonien pendant toute la durée de l’audience et ont exigé sa libération.

peo/mem/nm

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