Washington, 15 novembre (Prensa Latina) L’ambassade des États-Unis mène des actions déstabilisatrices à Cuba, a dénoncé aujourd’hui le site web antiwar.com. La publication sur Internet a cité l’universitaire nord-américain William LeoGrande, qui a signalé que le siège diplomatique « a joué un rôle de premier plan dans le soutien aux activistes dissidents, poussant les limites de ce qui est normalement permis par la Convention de Vienne sur les Relations diplomatiques ».
LeoGrande a averti que « les Etats-Unis et Cuba sont en cours de collision pour le soutien des diplomates nord-américains aux programmes de « promotion de la démocratie » », a cité antiwar.com.
La publication a souligné que l’intervention contre la nation antillaise « est une réminiscence des mauvais temps passés entre les Etats-Unis et Cuba ».
Dans le livre Back Channel to Cuba, LeoGrande et Peter Kornbluh ont déclaré que, sous George W. Bush, le financement pour la promotion de la démocratie à Cuba a non seulement explosé, mais que c’était la Section d’intérêts des États-Unis à La Havane qui « a mené ce soutien élargi à l’opposition au régime ».
L’appui aux dissidents, ont-ils précisé, a supplanté la communication diplomatique comme mission principale de la Section d’intérêts.
Un rapport de Ted Snider, analyste de la politique étrangère et de l’histoire des États-Unis, a indiqué que le président Joe Biden « ouvre une nouvelle ère de diplomatie implacable » dans le cadre de l’agression contre l’Amérique latine, considérée par Washington comme son arrière-cour.
Dans le développement de sa politique étrangère, la Maison Blanche, apparemment, n’inclut pas l’Amérique latine, mais récemment Washington a déclenché une série de mouvements agressifs dans toute la région, a-t-il souligné.
Dans cette posture, a souligné Snider, il y a les actions agressives, en outre, contre le Venezuela, où Washington s’obstine à ne pas reconnaitre le gouvernement du président Nicolas Maduro, envers lequel n’a pas été envoyé « un seul signal positif ».
Dans le cadre de cette politique agressive, précise l’analyste, le secrétaire d’État Antony Blinken, a déclaré que son pays travaille avec ses « alliés proches », comme l’Organisation des États Américains, pour faire pression sur le Venezuela.
Dans le cas cubain, la Maison Blanche maintient et renforce la ligne dure de Donald Trump en votant contre la résolution de l’ONU pour mettre fin au blocus imposé à l’île, et en refusant de lever les restrictions aux envois de fonds qui rendent impossible pour les Cubains résidents aux États-Unis d’envoyer de l’argent à leurs familles, a précisé Snider.
Washington a également pris des mesures pour maintenir les Cubains sur la liste des États qui parrainent prétendument le terrorisme en inscrivant le pays parmi ceux qui « ne coopèrent pas pleinement avec les efforts antiterroristes des États-Unis ».
Le rapport d’antiwar.com souligne par ailleurs que l’Agence des États-Unis pour le Développement International (Usaid) a récemment accordé 6 millions 669 mille dollars de subventions pour des projets destinés au « changement de régime » à Cuba.
Antiwar.com cite en outre des actions de Washington contre le Nicaragua, l’Équateur, entre autres, qui s’ajoutent à la liste croissante de nouveaux actes d’agression en Amérique latine.
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