Caracas, 22 décembre (Prensa Latina) L’expert suisse-américain en droits humains Alfred de Zayas a remis en question aujourd’hui la décision du pouvoir judiciaire du Royaume-Uni de refuser l’accès du Venezuela à ses réserves d’or déposées à la Banque d’Angleterre.
Dans un message publié sur son compte du réseau social Twitter, l’ancien expert indépendant des Nations Unies sur la promotion d’un ordre international démocratique a déclaré que le fait de ne pas laisser le pays sud-américain disposer de ses ressources financières était un exemple de corruption de l’état de droit.
Lundi, la Cour suprême de justice du Royaume-Uni a décidé de renvoyer devant le Tribunal commercial le différend concernant l’or vénézuélien détenu par l’organisme bancaire susmentionné, après avoir accepté en partie l’appel présenté par le chef de l’opposition et autoproclamé président en charge du pays Juan Guaidó.
« La corruption de l’état de droit se poursuit. Quelle décision absurde de la Cour suprême du Royaume-Uni de refuser au Venezuela l’accès à ses réserves au sein de la Banque d’Angleterre. Le Royaume-Uni est devenu une république bananière », a dénoncé De Zayas sur le réseau social.
Selon le Gouvernement bolivarien, cette décision a violé les normes du droit international public, de l’ordre constitutionnel du Venezuela et de la législation britannique, outre le fait qu’elle présente de graves risques pour les investissements que la communauté internationale a eu confiance de confier au système financier britannique.
« La Cour suprême de justice du Royaume-Uni s’est subordonnée au mandat de l’exécutif britannique, mettant en évidence l’absence de séparation des pouvoirs, d’impartialité et, surtout, d’indépendance de cet organe de justice », a dénoncé le Ministère des Affaires étrangères vénézuéliens dans un communiqué.
Il a en outre souligné que Londres recourt à un montage politique frauduleux, en complicité avec des facteurs extrémistes de la politique vénézuélienne, menés par Guaidó, dans le but de s’emparer des réserves internationales du Venezuela, dans le cadre du réseau anti-juridique dirigé depuis les États-Unis.
De même, la décision judiciaire fait obstacle à l’exécution de ressources pour couvrir des éventualités liées à la lutte face à la Covid-19, dont la proposition de disposition à cet effet, par le concours de l’ONU et du Programme des Nations Unies pour le Développement, a été ignorée par la Cour et le gouvernement britanniques.
Le Venezuela a souligné qu’il utilisera toutes les ressources à sa disposition pour défendre le patrimoine qui fait partie de ses réserves internationales, tant au niveau international que dans le cadre de sa propre juridiction.
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