Ankara,
Lors de son discours devant le groupe parlementaire du Parti de la Justice et du Développement au pouvoir, Erdogan a signalé que la zone kurde constitue « pour nous une menace, et nous ne ferons jamais de concessions à de telles menaces », laissant ainsi la porte ouverte à une offensive de l´Armée turque contre Afrin, une fois sa mission dans la région limitrophe d´Idlib achevée.
Le 8 octobre dernier, la Turquie a débuté une opération transfrontalière, dans le cadre des Accords d´Astana, pour contrôler le cessez-le-feu dans la province syrienne d´Idlib, en tant que pays garant, avec la Russie et l´Iran, des négociations de paix pour la Syrie qui se tiennent dans la capitale du Kazakhstan.
Le 13 octobre dernier, l´Armée turque a annoncé la mise en service de son premier point de contrôle, des 14 prévus, et qui sont destinés à établir la zone de cessez-le-feu qui mette fin aux combats entre les factions opposées au gouvernement de Damas et les forces armées syriennes.
Erdogan a également critiqué les États-Unis pour offrir leur aide militaire aux Unités de Protection Populaire (YPG) kurdes, qui sont établies sur le territoire limitrophe avec la Turquie, et qu´Ankara considère comme une organisation terroriste qui menace sa sécurité nationale.
D´autre part, la crise diplomatique entre la Turquie et les États-Unis est aujourd´hui montée d´un nouvel échelon sur l´échelle des griefs entre les deux pays avec le refus de Washington d´accorder des visas à une délégation du Ministère de la Justice turc.
La mission gouvernementale avait programmé une série de visites dans des centres pénitenciers des États de Minneapolis, Minesota, Omaha et du Nebraska pour examiner le système pénal étasunien, mais elle a été prévenue du fait que ses visas avaient été refusés à cause de la suspension de ce type de démarches entre la Turquie et les États-Unis.
peo/lma/acm/pgh/acm