Cité du Vatican, 10 janvier (Prensa Latina) Le pape François a convoqué lundi à surmonter l’indifférence et à mettre de côté l’idée que les migrants soient le problème de quelqu’un d’autre.
En adresse au corps diplomatique accrédité auprès du Saint-Siège lors de l’audience du nouvel an, le pontife a exprimé que « cette approche se traduit par la déshumanisation des migrants regroupés dans des centres d’identification où ils deviennent des proies faciles du crime organisé et des trafiquants d’êtres humains, voire des impliqués dans des tentatives désespérées de fuite qui prennent parfois une fin mortelle ». Il a évoqué le fait que les émigrés eux-mêmes étaient souvent transformés en armes de chantage politique, « une sorte de marchandise à louer qui prive les gens de leur dignité ».
Dans ce sens, le Pape a attiré l’attention sur le poids accordé à l’Union européenne afin de trouver une cohésion interne dans la gestion migratoire dans ce même esprit de lutte contre les effets de Covid-19 qu’elle a su maintenir.
« Il s’avère nécessaire de donner un élan de vie à un système cohérent et global de gestion des politiques de migration et d’asile de manière à ce que les responsabilités soient partagées en matière de protection des personnes concernées, d’analyse des demandes d’asile et de relocalisation et d’intégration sociale de ceux qui peuvent être accueillis.
Etant donné que la question des migrations dépasse le contexte européen, François a rappelé la persistance des flux en provenance d’Afrique et d’Asie sans oublier « les exodes massifs » sur le continent américain qui « se pressent à la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis ».
Les problèmes liés à la migration, à la pandémie et au changement climatique montrent clairement que personne ne peut être sauvé simplement parce que « les grands défis de notre temps sont tous placés à l’échelle globale ».
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