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L’environnement et le trafic maritime en Europe

Lisbonne, 10 janvier (Prensa Latina) Le trafic maritime en Europe est responsable de 13,5 % des émissions de gaz à effet de serre et de microparticules de carbone dans les voies respiratoires du personnel des navires.

L’Agence européenne pour la sécurité maritime (AESM) a rendu publique son rapport 2021 sur l’impact environnemental de ces opérations qui révèle que les porte-conteneurs, les vraquiers et les pétroliers sont responsables de 60 % des émissions de ces particules.

Les navires de croisière, bien que représentant un faible pourcentage de la flotte totale, émettent 10 tonnes par navire et par an, soit moins que les 1,7 tonnes enregistrées pour un pétrolier.

Le document met en garde contre le rejet d’eaux usées : les grands navires rejettent dans la mer d’énormes quantités d’eaux sales, d’hydrocarbures, d’eaux de cale ou de fond de cale, d’eaux de ballast, ainsi que des déchets solides (plastiques, emballages, déchets alimentaires), causant ainsi des dommages aux écosystèmes marins.

Selon l’EMSA, les principales eaux usées rejetées dans la mer sont celles utilisées pour l’épuration des gaz d’échappement des cheminées à travers des filtres installés pour retenir les particules polluantes. 

« Lorsque des mécanismes EGCS (système de nettoyage) à cycle ouvert sont utilisés, l’eau utilisée pour le nettoyage des gaz d’échappement des navires est déversée dans la mer. Il peut contenir des métaux lourds et des hydrocarbures aromatiques susceptibles d’être dangereux pour les organismes marins ».

Le rapport met de même en garde contre la perte accidentelle de lourdes quantités de conteneurs et de leur contenu dans les fonds marins.

Le trafic mondial de ces conteneurs de marchandises est passé de 487 millions d’unités en 2006 à 793 millions en 2018. 

Entre 2008 et 2019, une moyenne de 1 382 conteneurs ont été perdus chaque année. 

Un autre effet  négatif est le bruit sous-marin, causé par les navires et qui perturbe la vie des cétacés et d’autres espèces faisant recours des fréquences pour communiquer.

« Ce n’est pas un problème mineur, car l’alimentation même de l’espèce dépend de cette communication. Les collisions de grands navires avec des cachalots, des rorquals communs et d’autres grands cétacés restent un problème ».

Du côté positif, elle a souligné la diminution des oxydes de soufre qui affectent le système respiratoire et provoquent des pluies acides en mer du Nord et dans la Baltique depuis 2015. 

La création d’une zone de contrôle des émissions oblige les navires à expulser moins de gaz. Enfin, dans ces mers, les concentrations de SO2 (dioxyde de soufre) ont depuis diminué de 20 à 60 % selon les zones.

jcc/gaz/nmr 

 
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