Lima, 14 février (Prensa Latina) Un sondage privé publié aujourd’hui indique que la grande majorité des Péruviens estiment que si le président Pedro Castillo devait quitter ses fonctions, le parlement d’opposition devrait également être dissous.
Le sondage réalisé par la société privée Ipsos demandait s’il fallait élire un nouveau président ou un nouveau parlement si la chef de l’État et vice-présidente, Dina Boluarte, venait à démissionner. 74 % des personnes interrogées ont répondu que les éventuelles élections devaient être présidentielles et législatives.
Ce résultat reflète l’impopularité du Congrès et le rejet de l’intention de sa présidente, María del Carmen Alva, de ne faire élire qu’un nouveau président, ce qui signifierait que Mme Alva prendrait la tête de l’État par intérim.
La position d’Alva est soutenue par les bancs parlementaires d’extrême droite, apparemment parce que son administration transitoire aurait le pouvoir gouvernemental avec un parlement sympathisant pendant le processus électoral.
La semaine dernière, Alva a dirigé une réunion à huis clos de parlementaires de droite, convoquée et financée par la fondation allemande Friederich Naumann – condamnée pour ingérence dans la politique locale – au cours de laquelle ils ont discuté des moyens de mettre fin au gouvernement de Castillo.
Selon un hebdomadaire qui s’est infiltré dans la réunion, les options étaient les suivantes : vacance (destitution) du président pour incapacité morale, modification de la constitution pour ouvrir un procès de destitution, ou pression pour qu’il démissionne.
Le Premier ministre Anibal Torres a déclaré que les conspirateurs avaient tenu une réunion similaire le week-end dernier dans une maison de plage de la zone exclusive d’Asia, à 110 kilomètres au sud de Lima, et a averti que le gouvernement les défendrait.
Dans ce contexte défavorable, le sondage Ipsos, dont le portefeuille de clients comprend de grandes entreprises, montre que 56 % des personnes interrogées pensent que M. Castillo devrait terminer son mandat et 42 % qu’il devrait continuer jusqu’à la fin de son mandat en 2026.
Quant à la vacance pour incapacité morale par une majorité parlementaire des deux tiers, 36 % sont d’accord, tandis que 32 % n’ont pas de position claire.
Les résultats du sondage montrent également que le taux de désapprobation de M. Castillo est passé de 60 à 69 %, tandis que son taux d’approbation reste à 25 %.
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