Moscou, 15 février (Prensa Latina) Durant son échange d’aujourd’hui avec son homologue polonais, Zbigniew Rau, le ministre russe des Affaires étrangères russe, Serguéi Lavrov, a qualifié de terrorisme informatif le déversement d’informations de l’Occident au sujet d’une prétendue invasion de l’Ukraine par la Russie.
Lors de la réunion avec Rau, qui est également président en exercice de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE), Lavrov a indiqué que le retrait actuel des troupes russes vers leurs bases permanentes se faisait conformément au calendrier préalablement établi et non en raison de la réaction provoquée par les spéculations au sujet d’une attaque présumée contre l’Ukraine.
« Au sujet des manœuvres que la Russie est en train de réaliser, je veux souligner une nouvelle fois, qu’elle les réalise dans son propre territoire, selon ses propres plans : ils commencent, ont lieu et se terminent selon ce qui est prévu. Nous en avons parlé de nombreuses fois », a-t-il manifesté.
Le ministre russe a ajouté que les exercices militaires dans cette nation eurasiatique se déroulent « indépendamment de qui que ce soit et de ce qu’il pense, de qui que ce soit et comment une hystérie est montée à ce sujet, de qui que ce soit et comment il déploie un vrai terrorisme informatif ; je n’hésite pas à utiliser ce mot ».
En conférence de presse après sa rencontre avec son homologue, le ministre des Affaires étrangères russe a souligné que Moscou fera dans son territoire ce qui est considéré comme nécessaire pour sa sécurité.
Il a dans le même temps exhorté la Mission spécial d’observation de l’OSCE à garantir la surveillance impartiale de la situation en Ukraine et a demandé à ses dirigeants de collaborer de manière constructive et professionnelle avec les autorités de Donetsk et Lougansk.
Le chef de la diplomatie russe a signalé que Moscou espère que la Pologne, comme pays qui préside actuellement cette organisation, aide à résoudre la crise en Ukraine, puis il a confirmé que pour son pays il n’y a pas d’alternative à l’implémentation de l’ensemble des mesures des accords de Minsk.
« Nous espérons que l’actuelle présidence (de l’OSCE), y compris par l’intermédiaire de son représentant en Ukraine et au sein du Groupe de Contact, facilite le mouvement le plus rapide et responsable en ce sens » a-t-il manifesté.
Lavrov a rappelé à l’OSCE que, d’après son mandat, elle ne doit pas ignorer les violations des droits humains et des moyens de communication dans l’intégralité du territoire de l’Ukraine, « ce que, malheureusement, on voit très peu dans les rapports qu’elle distribue ».
Lors d’un échange avec les journalistes, Lavrov a exprimé sa conviction que l’idée de l’ambassadeur de l’Ukraine au Royaume-Uni, Vadim Pristaiko, selon laquelle son pays renoncerait à ses plans d’adhérer à l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) pourrait, petit à petit, se frayer un chemin à Kiev.
« Si cela aide à établir la paix, la coopération, le bien-être général, je peux seulement dire qu’il reste des gens raisonnables », a-t-il déclaré.
Il a par ailleurs signifié que la Russie rejette la tentative de quelques pays occidentaux d’interpréter à leur manière le principe d’indivisibilité de la sécurité de l’OSCE. « Cette arrogance doit cesser, ainsi que cette russophobie », a-t-il déclaré.
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