San Jose, 1 avril (Prensa Latina) À 48 heures du ballotage du dimanche prochain, les indécis vont définir leur voix pour le nouveau président du Costa Rica, car près de 18% des électeurs n’ont pas encore décidé en faveur de qui ils voteront.
Un nombre aussi élevé de personnes qui sont encore en train d’analyser où placer la croix sur leur bulletin de vote répond à un processus électoral inhabituel. Et pas tellement en raison de la Covid-19, mais du fait du nombre d’opinions contraires recueillies par les deux candidats, Rodrigo Chaves et l’ancien chef d’Etat, José María Figueres (1994-1998).
Le fait est que -selon les résultats de différents sondages- la plupart de ceux qui disent aller voter pour l’un d’entre eux, répond bien évidemment à l’intention de ne pas laisser l’autre gagner et non pas en raison d’un meilleur programme de gouvernement, ou bien parce que ce dernier est en mesure de combler les attentes pour occuper la plus haute magistrature du Costa Rica.
Mais faisons attention aux indécis, dont beaucoup ont indiqué qu’ils se décideraient dans les prochaines heures pour marquer le bulletin de vote ou il se peut que la situation se définisse au moment même de mettre la croix.
Ce sera à eux de décider, étant donné que les sondages illustrent une égalité ou une différence susceptible d’être effacée par le nombre de personnes qui pensent encore que l’un des deux candidats pourrait être la meilleure option pour les diriger les quatre prochaines années.
Chavez est un économiste de 60 ans et fonctionnaire de carrière de la Banque Mondiale qui figure en faveur du Parti Progrès Social Démocratique crée en 2018. Il a fondé sa campagne sur le fait d’être un anti-establishment et d’assurer que son cabinet ne sera aucunement composé des politiciens de souche, lesquels il rend responsables de la situation actuelle de ce pays d’Amérique Centrale.
Figueres, de 67ans, avec plus de 70 ans de vie politique dans ce pays et qui a été à l’époque l’une des forces- aux côtés du Parti Unité Sociale Chrétienne-, qui alternaient au pouvoir, s’oppose au traditionnel Parti de la Libération Nationale.
Ce bipartidisme a été brisé en 2014 au moment où Luis Guillermo Solís, du Parti d’action citoyenne (PAC) a remporté les présidentielles.
En 2018, le PAC est resté au pouvoir grâce à Carlos Alvarado, qui va livrer le 8 mai l’écharpe présidentielle au vainqueur du scrutin dimanche prochain.
L’ex président costaricien a gagné le premier tour des élections générales le 6 février dernier avec 27,26 % du suffrage valablement exprimé, loin des 40% nécessaires pour obtenir la première magistrature. Chavez lui a succédé avec 16,7%.
Dimanche prochain 3,5 million de costariciens sont convoqués à choisir d’entre ces deux candidats qui dirigeront le Costa Rica du 8 mars 2022 jusqu’au mai 2026.
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