Moscou, 7 avril (Prensa Latina) La résolution adoptée pour suspendre la Russie du Conseil des droits de l’Homme est un coup dévastateur pour le système des Nations Unies, a déclaré aujourd’hui un diplomate de la délégation du Kremlin auprès de cet organe.
« C’est un coup porté au système multilatéral international », a déclaré à la chaîne de télévision russe Dmitri Polianski, premier représentant permanent adjoint du bureau de Moscou auprès de l’organisation mondiale.
Le représentant permanent adjoint de la Russie auprès de l’ONU, Guennadi Kouzmin, a qualifié la décision de l’Assemblée générale d’illégitime et motivée politique.
Il a souligné que l’objectif est de punir un État membre souverain de cet organisme qui mène une politique intérieure et étrangère indépendante, en l’accusant d’un crime non commis et qui n’a pas non plus fait l’objet d’une enquête.
Kuzmín a précisé que la résolution adoptée n’a rien à voir avec la situation dans le domaine des droits de l’Homme. Il a affirmé qu’il s’agissait d’une tentative des États-Unis de maintenir leur position dominante et de contrôle total, afin de poursuivre leur politique de « colonialisme des droits de l’Homme » dans les relations internationales.
L’Assemblée générale des Nations unies a voté ce jeudi en faveur de la suspension de la Russie du Conseil des droits de l’Homme. Le pas a été franchi après que les militaires de cette nation aient été accusés d’assassiner des civils dans la ville ukrainienne de Boutcha, ce que Moscou nie catégoriquement.
Dès que ces assassinats de civils ont été révélés, les autorités nationales ont exigé une enquête de l’ONU objective, indépendante et impartiale afin de révéler les réels coupables de ces crimes.
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