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La Russie face au siège économique de l’Occident

La Havane, 25 avril (Prensa Latina) La Russie est en train de mener une opération militaire en Ukraine et fait maintenant face à une guerre économique de la part de l’Occident ayant des conséquences négatives du fait de ses liens avec l’Amérique latine, a déclaré Andrei Guskov, ambassadeur russe à Cuba.

Dans une interview exclusive accordée à Prensa Latina, M. Guskov a souligné que les restrictions unilatérales occidentales portent atteinte à l’économie mondiale, y compris la coopération économique et commerciale avec les pays d’Amérique latine et des Caraïbes.

« Nous savons également qu’ils subissent une pression énorme de la part de l’Occident qui se sert de la l’influence politique, des promesses économiques et du chantage qui vise à les forcer à soutenir les sanctions contre la Russie ».

Nous souhaitons continuer à renforcer les relations avec la région d’Amérique latine et des Caraïbes sur une base non idéologique et pragmatique en tirant parti de la complémentarité de nos économies et de la nécessité de diversifier la coopération, a manifsté le diplomate.

Dans le cas de Cuba, « notre collaboration s’est déroulé depuis de nombreuses années dans un contexte marqué par la présence du blocus commercial, économique et financier de l’île de la Liberté par les États-Unis », a déclaré M. Guskov.

« Cuba est un exemple de la politique mise en place par les États-Unis pour supprimer les pays et les gouvernements qui défendent leur souveraineté et leur propre voie de développement, un exemple de l’obsession de Washington à vouloir imposer ses règles au monde ».

Faisant référence à l’opération militaire annoncée le 24 février par le président Vladimir Poutine en Ukraine, il a noté qu’il s’agissait de protéger la population de Donbas, maltraitée et génocidée par Kiev depuis huit ans.

« Ce n’est pas nous qui avons commencé la guerre dans le Donbas, mais nous y mettrons fin ».

« Pendant plusieurs années, l’Occident a tenté de créer une sorte d' »anti-Russie » en Ukraine, placée sous un contrôle extérieur total, fortement colonisée par les forces armées de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord et inondée d’armements de pointe. Or, les sanctions occidentales ont été imposées dans le but de marginaliser la Russie, de la contenir, de ralentir son développement et de réduire à zéro son rôle dans la politique mondiale, l’économie, le sport, l’art, le commerce, la science et l’éducation », a noté l’ambassadeur.

Les sanctions occidentales contre la Russie sont une « arme à double tranchant », mais celles-ci marqueront surtout l’Europe occidentale, qui dépend de nos approvisionnements en énergie jamais utilisée comme arme.

Un coup a été porté à la confiance et au dollar américain en tant que principale monnaie de réserve. Les États-Unis et l’Union européenne ont en effet renié leurs obligations à l’égard de la Russie et tout le monde sait désormais que les réserves financières peuvent tout simplement être volées.

« Pour autant, ils cherchent à faire chuter le produit intérieur brut, à réduire les recettes de l’État, à augmenter l’inflation et à réduire le niveau des revenus en créant ainsi la base pour changer la direction de notre pays », a-t-il dit.

Selon une enquête menée au cours de la première semaine d’avril de cette année par le Centre russe de recherche sur l’opinion publique, le niveau d’approbation par les citoyens des activités du président Vladimir Poutine a atteint 79,6 %.

Quant aux négociations ukraino-russes d’Istanbul du 29 mars, il a rappelé que l’Ukraine y a couché sur le papier sa volonté de déclarer son statut de pays neutre, non-aligné et non-nucléaire, de rejeter le déploiement d’armes étrangères et les exercices avec des armées étrangères.

« Mais le 6 avril, la partie ukrainienne a présenté un nouveau projet d’accord qui laisse de côté la déclaration faite précédemment par sa délégation selon laquelle les garanties de sécurité de l’Ukraine ne s’appliqueraient pas en Crimée et à Sébastopol », a-t-il expliqué.

Selon l’ambassadeur, ce ne sont pas les négociations qui décident le cours de l’opération, mais des « acteurs » extérieurs qui tentent de les entraver et contribuent à la poursuite des affrontements armés en Ukraine.

La Russie a proposé au Conseil de sécurité des Nations unies un projet de résolution véritablement humanitaire visant à instaurer un cessez-le-feu et des pauses humanitaires pour l’évacuation en toute sécurité des civils en Ukraine, mais ce projet a été rejeté, a conclu M. Guskov.

jcc/jcm/to

 
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