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L’ONU regrette le retard dans la délivrance de visas aux correspondants de Prensa Latina

La Havane, le 4 mai (Prensa Latina) L’Association des correspondants des Nations unies (UNCA) juge inexplicable le retard pris par les États-Unis dans l’octroi de visas aux journalistes de Prensa Latina accrédités auprès de l’ONU.

La présidente de l’UNCA, Valeria Robecco, s’est dite surprise par e-mail du « retard inexplicable » dans l’octroi des visas aux correspondants actuels, qui attendent depuis plus de deux ans sans recevoir de réponse.

L’agence de presse cubaine dispose d’un bureau à l’ONU depuis nombreuses années, où plusieurs correspondants se sont relayés. « J’espère vraiment que la situation sera résolue le plus rapidement possible, a déclaré la journaliste italienne ».

Depuis deux ans, l’UNCA a contacté la mission des États-Unis auprès des Nations unies (USUN) pour s’enquérir du statut des visas d’Ibis Frade et d’Ernesto Redonet.

L’USUN a d’abord affirmé que les deux étaient en « traitement administratif », puis a cessé de répondre aux courriels envoyés par le président de l’UNCA.

Depuis décembre 2019, les correspondants de Prensa Latina accrédités auprès de l’ONU sont à La Havane dans l’attente de leurs visas, pour lesquels ils ont déjà fait deux demandes, car le processus expire automatiquement un an après le dépôt de la demande.

L’Unité de liaison et d’accréditation des médias (MALU) des Nations unies a renouvelé l’accréditation des deux correspondants de Prensa Latina, bien qu’ils ne soient pas en possession de leur visa de catégorie I pour les représentants des médias étrangers, l’une des exigences de ce processus.

En outre, la MALU et l’UNCA ont exprimé leur intention de préserver le bureau de Prensa Latina dans le bâtiment de l’ONU.

Le porte-parole du Secrétaire général des Nations unies, Stéphane Dujarric, a fait mention en septembre dernier, quelques jours avant le début du segment de haut niveau de l’Assemblée générale, que le secrétariat était au courant du cas des correspondants de Prensa Latina.

« J’ai été en contact avec eux et c’est une question, je pense, qui est soulevée par le comité du pays hôte ».Je pense qu’il est important que tous les journalistes couverts par l’accord du pays hôte puissent être ici physiquement s’ils en ont la possibilité, a-t-il dit.

À plusieurs reprises,  nombreux États membres des Nations unies, dont Cuba, ont dénoncé le fait que les États-Unis manquent souvent à leurs obligations comme pays hôte de l’organisation multilatérale.

À cet égard, ils soulignent que la nation nord-américaine ne peut continuer à utiliser ce statut en toute impunité pour appliquer l’accord de siège de manière sélective et arbitraire en fonction de son agenda politique.

Huit jours seulement après la transmission de sa première dépêche, le 16 juin 1959, Prensa Latina a ouvert un bureau à New York, qui a compté avec une plume aussi illustre que l’écrivain et journaliste colombien Gabriel García Márquez décrochant le prix Nobel de littérature en 1982.

En raison des persécutions subies par ses journalistes, le bureau de New York a fermé et l’agence de presse latino-américaine n’a dû rester qu’au siège des Nations unies à New York à partir de 1969, se limitant à couvrir les activités de l’organisation multilatérale.

Depuis 2019, les correspondants de Prensa Latina accrédités auprès des Nations unies n’ont pas pu regagner leur bureau à New York en raison d’obstacles dans la délivrance de leurs visas.

Dans une situation pareille se trouvent les correspondants de Prensa Latina à Washington, qui lors d’un voyage à Cuba en vacances en 2019 n’ont pas reçu de visa de retour.

jcc/mgt/leg/ifb

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