Tel Aviv, 26 mai (Prensa Latina) Le ministre israélien de la Coopération régionale, Issawi Frej, a plaidé aujourd’hui en faveur du dialogue avec l’Autorité nationale palestinienne (ANP) et a annoncé en ce sens de prochaines rencontres, et ce dans un climat de tensions suscitées par l’annonce d’une marche d’extrême droite à Jérusalem.
« Le président de l’ANP, Mahmoud Abbas, est le meilleur partenaire que nous ayons jamais eu, nous le regretterons si nous ne progressons pas dans les pourparlers », a déclaré Frej, membre du Meretz, un parti prônant la compréhension entre les deux peuples.
D’après la Chaîne 7, le fonctionnaire a fait savoir qu’il rencontrerait le ministre des finances de l’ANP, Shukri Bishara, la semaine prochaine.
Des rencontres sont également prévues entre Abbas et le ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, ainsi qu’entre les ministres des Affaires étrangères Yair Lapid et Riyad Al Maliki, a-t-il précisé.
Sans mentionner de noms, Frej a reconnu que certains secteurs du gouvernement israélien tentent d’empêcher toute avancée.
« Je travaille à convoquer le conseil économique israélo-palestinien, nous ne devons pas craindre ces réunions, même si certains membres du cabinet sont préoccupés par le fait que ces échanges se transforment en un processus politique », a-t-il déclaré.
Il a également rejeté les commentaires du ministre des Finances d’extrême droite, Avigdor Liberman, qui a qualifié le chef de l’ANP de terroriste.
« Pour moi, Liberman a commis une erreur parce que ses déclarations ne sont pas vraies, étant donné qu’Abbas est le meilleur partenaire que nous ayons jamais eu et nous le regretterons si nous n’avançons pas sur une vision politique avec lui », a-t-il déclaré.
Le gouvernement de coalition israélien est composé de huit partis dont les positions idéologiques sont divergentes, de Meretz à Yamina, la formation ultra-nationaliste du Premier ministre Naftali Bennett.
Ce dernier a refusé à plusieurs reprises d’entamer un dialogue avec Abbas et maintient une politique active de colonisation juive dans les territoires occupés.
Les déclarations de Frej coïncident avec une escalade des tensions autour de la Marche des drapeaux, une manifestation de colons juifs et d’extrême droite qui parcourra dimanche prochain le quartier musulman de la vieille ville de Jérusalem-Est occupée.
Le gouvernement et les partis palestiniens ont averti que cet événement pourrait provoquer une nouvelle flambée sociale dans la bande de Gaza et en Cisjordanie.
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