Moscou, 7 décembre (Prensa Latina) Le groupe des BRICS pourrait compter 15 à 17 membres au total si tous les pays souhaitant y adhérer sont acceptés, a estimé mercredi le ministre russe des affaires étrangères, Sergey Lavrov.
Dans une allocution lors du 8e Forum international « Lectures de Primakov », le ministre des affaires étrangères a rappelé que le partenariat initié d’abord par la Russie, l’Inde et la Chine avait mené à l’émergence ultérieure des BRICS, qui comprennent également le Brésil et l’Afrique du Sud, et s’est félicité du fait que cette organisation avait une grande influence.
Une file d’États s’aligne pour revendiquer une adhésion à part entière. Si tout le monde est content, les cinq comprendront finalement 15 à 17 pays, comme l’a démontré le sommet de juin en Chine, a assuré le diplomate au Centre de commerce international de Moscou, où se tenait l’événement.
Selon l’agence de presse Spoutnik, l’Algérie a présenté une demande officielle d’adhésion aux BRICS le 8 novembre, après que la Chine a évoqué l’idée d’ajouter de nouveaux membres au bloc en mai dernier.
D’autres médias russes ont indiqué que des pays comme l’Argentine, l’Iran, l’Indonésie, la Turquie, l’Arabie saoudite et l’Égypte souhaitaient également adhérer à l’Union.
Selon Pékin, cette expansion permettrait d’accroître l’influence et la représentativité du partenariat économique et commercial, et de prouver son caractère inclusif et ouvert.
Dans une autre partie de son discours, Lavrov a indiqué que la Russie serait prête à engager un dialogue sérieux auprès des pays occidentaux lorsque des personnes clairvoyantes arriveront au pouvoir dans ces territoires et seront en mesure de voir au-delà de la durée des cycles électoraux.
« L’Occident a cessé de coopérer avec nous et a construit un mur. Nous restons tout simplement en contact avec ceux qui sont prêts à le faire », a-t-il annoncé à des experts russes et étrangers dans le domaine des relations internationales.
En outre, le ministre des affaires étrangères a dénoncé le fait que les États-Unis tentent de persuader les proches alliés de la Russie de ne pas soutenir Moscou dans le cadre des sanctions contre le territoire eurasien.
Le chef de la diplomatie russe a soutenu qu’il y avait un certain nombre de pays dans lesquels ces actions auront une certaine portée psychologique et pourraient succomber à la pression des Etats-Unis, ce qui à long et moyen terme se veut une défaite pour le développement économique et la souveraineté de ces endroits.
L’intervention de Lavrov a lieu lors de la deuxième et dernière journée des conférences Primakov, un événement qui s’est tenu chaque année depuis 2015 en réponse aux questions liées à l’économie et aux relations internationales.
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