Brasilia, 30 décembre (Prensa Latina) Jair Bolsonaro, président d’extrême droite vaincu lors des dernières élections, s’est définitivement rendu aux États-Unis et a refusé de remettre l’écharpe présidentielle au mandataire élu du Brésil, Luiz Inácio Lula da Silva, le 1er janvier prochain.
Avant de partir pour la ville d’Orlando dans un avion officiel, Bolsonaro a rompu son silence et a appelé ses partisans à rester fermes contre le futur gouvernement progressiste.
«Nous ne croirons pas que le monde se termine ce 1er janvier» avec l’arrivée à la présidence du fondateur du Parti des travailleurs, a déclaré l’ancien militaire, qui a demandé de ne pas «faire opposition».
Il a évoqué les événements de ces derniers jours dans le pays et a déclaré que «rien ne justifiait la tentative d’acte terroriste» à Brasilia, lorsqu’un homme a placé le 24 décembre dernier un explosif dans un camion de carburant près de l’aéroport de la capitale fédérale.
L’ancien commandant de l’armée s’est plaint du fait que les attitudes de violence politique étaient toujours attribuées à des bolsonaristes (nom donné à ses partisans).
« Aujourd’hui, si quelqu’un commet une erreur, c’est un bolsonariste. Rien ne justifie, ici à Brasilia, cette tentative d’acte terroriste dans la zone de l’aéroport», a déclaré le politicien ultra-conservateur, qui a passé sous silence le fait que l’accusé est l’un de ses partisans.
Bolsonaro a par ailleurs justifié les veillées de ses partisans devant des quartiers généraux de l’armée dans les villes du pays.
Il a estimé qu’ils représentaient une réaction à un processus électoral qui «n’a pas eu toute la transparence» nécessaire et a poussé «une masse de personnes à descendre dans les rues et à protester».
Il a insisté sur le fait qu’il s’agissait d’une manifestation pacifique, ordonnée, respectueuse des lois et «spontanée du peuple».
Ces mobilisations ont pourtant des demandes inconstitutionnelles, telles que l’intervention militaire et l’inversion du résultat des élections.
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