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La solidarité avec les marcheurs venus de l’intérieur du pays confirme le soutien de la société au Pérou

Lima, 19 janvier (Prensa Latina) Le volume des apports de vivres aux marcheurs venus dans la capitale péruvienne pour protester contre le gouvernement tend à confirmer la source sociale de subsistance du mouvement qui secoue le Pérou depuis décembre dernier. 

Les marcheurs, en outre, ont apporté avec eux des provisions reçues dans les villages par lesquels ils sont passés avant d’arriver à la capitale et ont pu se loger dans deux universités d’État de Lima.

Leurs communautés ont rassemblé l’argent pour louer les autobus qui les ont conduits ici et il y a des cas comme celui de la chanteuse folklorique Yarita Lizeth, qui a contribué au voyage des manifestants de la ville méridionale de Juliaca, qui a connu le plus de décès lors des manifestations.

La jeune artiste a non seulement prêté le bus qu’elle, son orchestre et ses danseurs utilisent pour des tournées dans le pays, afin de transporter des manifestants à Lima, mais elle a aussi mis dans la soute une cargaison de nourriture non périssable et d’eau en bouteille.

Ces faits ont remis en question les allégations de financement illégal caché aux mobilisations, lancées par de hauts fonctionnaires, des politiciens et des médias.

En outre, ces versions ont été démenties par un bulletin mensuel exclusif fourni par un consultant réputé dans les milieux d’affaires, auquel ont eu accès des journalistes internationaux.

Le rapport analyse les manifestations dans la région de Puno, lors de la première vague de barrages routiers, de grèves et de manifestations de décembre dernier.

Le rapport affirme que la principale source de financement des manifestations « sont les ressources propres des personnes et des organisations, les cotisations des syndicats et des communautés et la solidarité » apportée. 

En second lieu, il mentionne des maires récemment élus qui répondent aux besoins de soutien logistique afin d’établir de bonnes relations avec la population. 

En outre, il note que des « transporteurs et commerçants collaborent avec la logistique et les ressources » des manifestants.

S’agissant des récits selon lesquels les manifestations sont financées par le trafic de stupéfiants, l’exploitation minière illégale et le terrorisme, le rapport indique que les économies illégales auraient intérêt à intervenir pour obtenir de l’influence.

« Cependant, elles n’ont pas de logistique pour distribuer les ressources avec l’efficacité requise » et ajoute que la mobilisation sociale n’en a pas besoin.

Le rapport indique aussi que « la plupart des protestations ont été spontanées » et ont « une organisation et une stratégie mais pas d’articulation ni de dirigeants reconnus ». 

Il réfute les versions officielles, politiques et médiatiques qui désignent comme responsables de ces protestations l’ancien président bolivien Evo Morales, l’ancien président Pedro Castillo, dont la destitution et la détention ont déclenché les manifestations, et le dirigeant populiste radical Antauro Humala.

« Aucun d’entre eux n’a la capacité de stratégie et de convocation requise. Les responsabiliser finit par leur donner plus d’importance qu’ils n’en ont », affirme le rapport.

peo/ro/Mrs

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