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Biden appelé à stopper les envois de fonds des États-Unis au Pérou en raison de la répression policière

Washington, 31 janvier (Prensa Latina) Vingt démocrates de la Chambre des représentants des États-Unis ont demandé au président Joe Biden d’arrêter les envois de fonds de sécurité donnés au gouvernement du Pérou, en raison de la répression policière féroce qui s’y déroule aujourd’hui. 

Dans une lettre envoyée à l’occupant du Bureau ovale, citée par le site Common Dreams, les membres du Congrès ont condamné la violence aveugle et l’usage constant d’une force excessive par les forces de sécurité péruviennes, et ont demandé à l’administration nord-américaine de dénoncer publiquement ces violations continues des droits de l’homme.

Les représentants se sont également déclarés préoccupés par la récente réunion de l’ambassadeur des États-Unis à Lima avec le ministre de la Défense de la nation sud-américaine, et par l’annonce de 8 millions de dollars pour financer le programme Corah, dont le but supposé est d’éradiquer les cultures de coca, mais qui inclut des fonds pour les forces impliquées dans la répression contre les citoyens.

« Nous demandons instamment à votre administration de suspendre immédiatement l’assistance sécuritaire des États-Unis au Pérou, estimée à des dizaines de millions de dollars par an, jusqu’à la fin de la répression violente des manifestations et que les autorités du pays prennent des mesures pour enquêter sur les crimes contre les droits de l’homme commis et poursuivent les responsables », ont ajouté les législateurs.

Dans cette lettre, les démocrates ont exprimé leur consternation devant la légitimité accordée par Washington au gouvernement de la mandataire non élue Dina Boluarte, alors que les libertés fondamentales étaient restreintes dans le pays et que des manifestants étaient tués.

Moins de deux semaines après l’arrestation du président légitimement élu, Pedro Castillo, le secrétaire d’État nord-américain Antony Blinken, a tenu une conversation téléphonique avec Boluarte, affirmant qu’il espérait travailler avec elle «sur des valeurs et des objectifs communs liés à la démocratie, aux droits de l’homme, à la sécurité, à la lutte contre la corruption et à la prospérité économique», ont dénoncé les législateurs dans leur missive.

Ils ont également signalé le soutien exprimé par l’administration Biden à la «paix de tous côtés», un message que les membres du Congrès ont qualifié d’ambigu face aux violations massives des droits de l’homme qui ont eu lieu dans ce pays sud-américain.

« Le gouvernement des États-Unis peut et doit faire plus. Nous pensons que nos actions proposées enverraient un signal fort en faveur des droits fondamentaux et aideraient à promouvoir un engagement effectif en faveur d’une résolution politique», ont manifesté les législateurs. 

Le Pérou vit depuis plusieurs semaines une forte convulsion politique, déclenchée après que le président Pedro Castillo ait été destitué par le Congrès, le 7 décembre dernier, puis arrêté en suivant.

Selon un rapport publié récemment par la Coordination nationale des droits de l’homme de cette nation, la brutalité est la réponse officielle aux protestations contre Dina Boluarte.

Le document indique que des massacres ont été perpétrés dans trois villes du sud du pays, ainsi que des « exécutions extrajudiciaires » dans d’autres villes, alors que le nombre de victimes létales avoisine les soixante.

peo/mgt/Ifs

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