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Des élections à Cuba : oui, c’est la démocratie

Par: Rafael Calcines Armas 

La Havane, 23 février (Prensa Latina) Les Cubains sont convoqués aux urnes pour élire le 26 mars les 470 députés qui composeront l’Assemblée nationale du pouvoir populaire (Parlement monocaméral) dans sa dixième législature.

Il existe sur l’île un système de gouvernement qui, même avec des défauts et des limites, est considéré par la majorité de ses habitants comme démocratique et valable, dont la preuve sont les taux élevés de participation de l’électorat, même au milieu des difficultés et carences qui pèsent sur la population en ce moment.

Cependant, les détracteurs du modèle politique cubain ne semblent pas se lasser du cliché selon lequel il n’y a pas de démocratie dans l’archipel des Caraïbes, car ils insistent sur le fait d’identifier ce terme à l’existence de nombreux partis politiques, bien que ceux-ci – comme cela se produit dans certains nations – semblent trop similaires les uns aux autres et toute alternance ne va pas au-delà de changer de personnes pour continuer la même politique.

Mais si vous prenez n’importe quel dictionnaire, le sens le plus général et le plus simple définit la démocratie comme gouvernement du peuple, sans parler du tout de partis plus ou moins nombreux.

La question pourrait maintenant être : le peuple cubain gouverne-t-il par l’intermédiaire des représentants qui se soumettront à sa décision le 26 mars ?

Les électeurs doivent voter pour les candidats à la députation qui figurent sur les listes de leurs municipalités respectives et qui seront au nombre de 470 élus.

Pour ceux qui semblent ignorer le processus électoral cubain, ils auraient été désignés « à main levée».

Cependant, des assemblées ont été tenues dans les 168 municipalités du pays avec la participation des délégués de circonscription (premier niveau de gouvernement) qui avaient été auparavant proposés et directement élus par la population dans les communautés.

Les propositions de candidatures sont issues d’une sélection faite par les commissions de candidature aux niveaux national, provincial et municipal composées de représentants des organisations syndicales, de masse, étudiantes et sociales, qui en 948 réunions plénières de la base au niveau national ont finalement complété une liste de 4 600 noms.

Comme l’a expliqué à la presse María Concepción Baeza, présidente de la Commission de candidature nationale(CCN), celles-ci sont passées au crible avec la participation de chacun des délégués de circonscription, qui en tant que représentants directs des électeurs ont proposé des critères et ont approuvé ou non la liste des possibles candidats aux postes de députés.

Pour cette raison, les élections du 26 mars seront le moment où les électeurs approuveront ou non les propositions faites par leurs représentants, ce démontre le niveau de décision des Cubains quant à qui dirigera l’Assemblée nationale du pouvoir populaire.

Et ceux qui seront finalement élus seront apparemment loin d’être une élite -comme certains courants d’opinion affirment par erreur ou par intention-, alors que ce phénomène se produit dans de nombreux pays, où la meilleure garantie d’occuper un siège est la fortune abondante, propre ou par financement, qui garantit une carrière politique.

Le parlement cubain sera composé d’un groupe de personnes qui, selon les données fournies par le Conseil électoral national(CEN), est le reflet le plus proche possible de la société, puisque parmi les candidats à la députation figurent des éducateurs, des médecins, des sportifs, des journalistes, des scientifiques, des paysans, des ouvriers, des religieux, des artistes, des militaires et des entrepreneurs privés.

Parmi les candidats, 20 % sont des jeunes de moins de 35 ans, 53 % sont des femmes, la moyenne d’âge est de 46 ans et plus de 95 % sont des diplômés universitaires.

Le président Miguel Díaz-Canel a récemment évoqué cette question de la représentation nationale, soulignant, entre autres aspects, la nécessité de fournir davantage d’informations publiques  et, coïncidant avec la revendication de nombreux citoyens, d’améliorer le travail des législateurs et renforcer leur lien avec la population.

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