Washington,
Le mandataire a fait part de cette disposition trois jours avant le délai limite du 12 mai qu´il avait lui-même établi pour décider si son pays continuait d´intégrer le dénommé Plan Intégral d´Action Conjointe signé en 2015 entre l´Iran et le Groupe 5+1 (États-Unis, Royaume-Uni, France, Russie, Chine et Allemagne).
Après avoir renouvelé ses accusations quant au prétendu soutien de l´Iran au terrorisme, Trump a exprimé depuis la Maison Blanche qu´il signerait rapidement un ordre exécutif – ce qu´il a fait au terme de son discours – pour imposer des sanctions de haut niveau contre ce pays, puis a signalé qu´il a des preuves définitives démontrant que le Gouvernement de Téhéran a continué de développer son programme nucléaire malgré l´accord signé.
Selon le quotidien The New-York Times, de hauts fonctionnaires de l´administration ont en avance informé les principaux leaders du Congrès quant à cette détermination d´abandonner le pacte nucléaire, et ce peu avant l´intervention de Trump depuis la Maison Blanche cette après-midi.
Toujours selon le journal newyorkais, le mandataire nord-américain a fait part de sa décision au président français, Emmanuel Macron, ce matin par téléphone.
Trump et quelques membres de son cabinet, en particulier le nouveau secrétaire d´État, Mike Pompeo, ont réitéré lors des derniers jours qu´ils perçoivent le pays perse comme une menace pour la sécurité nationale étasunienne et pour les intérêts nord-américains au Moyen-Orient, en accord avec les déclarations similaires des autorités d´Israël.
Samantha Power, ex-ambassadrice étasunienne devant l´ONU, a exprimé qu´en renonçant à l´accord, Trump a détruit la crédibilité de son gouvernement et a créé les conditions pour que l´Iran relance son programme nucléaire, en plus du fait qu´il a réussi à faire que le monde soutiendra les autorités de Téhéran dans cette situation.
Le chancelier britannique, Boris Johnson, s´est rendu hier à la Maison Blanche pour argumenter sur les raisons pour lesquelles les États-Unis ne devaient pas abandonner l´accord, puis sur les dommages qu´une telle décision peut engendrer pour les intérêts européens et étasuniens.
D´autre part, lors de visites récemment réalisées à Washington D.C. fin avril, le président français et la chancelière allemande, Angela Merkel, ont tenté de persuader Trump de rester au sein du mécanisme, mais leurs efforts n´ont pas porté leurs fruits.
Pendant ce temps, le congressiste républicain Mac Thornberry, président du Comité des Services Armés de la Chambre des Représentants, a estimé samedi dernier que Trump devait reporter la date butoir d´une éventuelle sortie de l´accord pour que les alliés européens ajoutent à ce dernier les mesures que demande la Maison Blanche.
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