Moscou,
Une déclaration du ministère des Affaires Etrangères de Russie appelle tous les collègues journalistes étrangers à prêter enfin l’attention nécessaire au manque de respect des lois et à la lutte sans frontières menée par Kiev contre toute opinion pouvant différer de l’opinion officielle.
Le ministère russe se réfère, en l’occurrence, à la fermeture des chaines de télévision russophones et au vote de lois visant à éliminer l’utilisation de la langue russe ainsi qu’à l’indulgence montrée aux ultranationalistes qui menacent tous les médias favorables à Moscou.
Nous espérons que les organisations de défense des droits de l’homme et des journalistes interviendront cette fois et qu’elles ne resteront pas indifférentes au sort de Vyshinski, indique ce communiqué officiel.
Un tribunal de la région de Jerson a condamné ce journaliste russe à une peine minimale de deux mois de prison, sans aucune possibilité de caution, après qu’il ait été arrêté par le Service de Sécurité Ukrainien.
Cette arrestation s’est passée mardi dernier près du domicile de Vyshinski et il a été accusé immédiatement de trahison et de soutien aux rebelles des républiques autoproclamées de Donetsk et de Lugansk.
Selon les spécialistes, Vyshinski, qui travaille pour RIA Novosti Ukraini, pourrait être condamné à 15 ans de prison pour trahison à l’Ukraine dont le gouvernement de droite est arrivé au pouvoir avec l’appui des néo-fascistes en février 2014.
Au moins trois journalistes sont déjà décédés après avoir publié des informations gênantes pour Kiev sur ce qu’il se passe dans le Donbass où les forces d’auto-défense de Donetsk et Lugansk s’opposent à l’armée ukrainienne.
Cependant, selon Kiev, toutes ces opérations militaires sont dirigées contre une soi-disant agression russe, ce qui justifierait l’usage de la force contre les populations civiles.
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