Brasilia,
Dans un communiqué diffusé par le quotidien digital Brasil 247, les avocats Cristiano Zanin Martins et Valesca Teixeira Zanin Martins ont rendu publique la communication qu’ils ont aujourd’hui reçue de cette organisation internationale les nommant pour enquêter sur les violations contre les garanties fondamentales dont a été victime Lula.
La dénonciation a été présentée au Comité mentionné ci-dessus en juillet 2016 par le biais d’un communiqué individuel, dont la recevabilité et le contenu seront jugés ensemble, explique la déclaration des avocats de la défense.
Il y est également précisé que cette organisation des Nations Unies a accepté de juger la cas en application de l’article 25 du Pacte International des Droits Civils et Politiques selon lequel tout citoyen a la possibilité, « sans restrictions infondées » , de participer à des élections et le droit de « voter etd’ être élu à l’occasion d’élections périodiques, authentiques et réalisées à travers le suffrage universel ».
Bien que cette accusation contre les nombreuses violations et actions arbitraires commises contre Lula par le juge fédéral Sergio Moro ait été déposée en juillet 2016, ce n’est qu’en octobre de cette même année
que le Comité a fait savoir que la dite accusation était acceptée.
Selon le communiqué publié à l’époque par le Haut Commissaire des Nations Unies pour les Droits de l’Homme, on a alors demandé au gouvernement brésilien de présenter des « informations et/ou des observations concernant la recevabilité de cette demande » dans un délai de trois mois.
Le premier communiqué individuel d’un citoyen brésilien au Comité des Droits de l’Homme des Nations Unies fut présenté pour la défense de Lula par Geoffrey Robertson, l’un des meilleurs avocats au monde dans ce domaine.
Le but de cette démarche est d’obtenir que le Comité se prononce sur l’abus de pouvoir du juge fédéral Sergio Moro et des procureurs en charge de l’opération anti-corruption Lava Jato, lesquels sont intervenus illégalement dans les affaires privées de Lula, ont violé son droit à la présomption d’innocence et l’ont incarcéré de manière arbitraire.
Depuis mars 2016, a précisé Zanin Martins, les droits constitutionnels de l’ancien dignitaire ont subi diverse violations qui ont été autorisées par une série de procédures qui n’ont que l’apparence de la légalité.
Parmi ces infractions contre Lula, l’avocat indique, en particulier, la privation de la liberté en utilisant une mesure coercitive sans fondement légal; l’invasion de son intimité sous diverses formes; et l’accusation lancée par les procureurs de l’opération Lava Jato qui est, à son avis, « un show pyrotechnique sans précédent » et qui n’a rien à voir avec l’accusation réglementaire portée précédemment contre son client.
A son avis, les modalités employées par les procureurs lors de leur conférence de presse ( modalités qui réduisent à néant la moindre possibilité de présomption d’innocence et violent les règles fixées par le Conseil National du ministère public) seraient à elles seules suffisantes pour obtenir l’annulation du procès pour violation des garanties fondamentales du citoyen.
Le but de toutes ces manœuvres et de donner une apparence de légitimité à la persécution politique dont est victime l’ancien président, pense l’avocat.
La défense de Lula soutien qu’il a été privé du droit à un procès juste et légitime et qu’il est victime d’une utilisation de la loi et des procédures juridiques comme de véritables armes de guerre pour obtenir des résultats escomptés ou bloquer l’action d’opposants politiques; une pratique connue « tactique du lawfare », ou utilisation de la loi comme arme de guerre.
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