Yaoundé,
Cette accusation a été formulée vendredi dernier dans une lettre collective rendue publique aujourd’hui. AbdulayeBabale y est accusé de malversation, à hauteur de 760 millions de francs CFA, environ quatre millions 900 mille dollars. Les signataires de la terre demandent qu’il soit démis de ses fonctions par décret présidentiel.
Le personnel de cette organisation électorale annonce le retrait de son soutien à Babale en raison de sa « gestion opaque des ressources matérielles, humaines et financières (…) une conduite qui affecte profondément le moral des fonctionnaires ».
Ces allégations surgissent peu de mois après la convocation aux élections générales de l’année prochaine et au milieu d’une nette aggravation du conflit opposant le gouvernement central à la communauté anglophone du nord-ouest et du sud-ouest du pays, conflit qui se solde déjà par la mort de dizaines militaires et de policiers ainsi que celle de nombreux membres de la milice armée de cette communauté.
En octobre dernier, les dirigeants politiques de la population anglophone ont proclamé la république séparatiste d’Ambazonie qui n’a pas été reconnue ni par les états africains, ni par la communauté internationale en général.
Les autorités centrales, francophones dans leur majorité, ont répondu à cette déclaration par l’envoi de troupes, l’augmentation des effectifs policiers et l’imposition d’un couvre-feu dans toues les régions à majorité anglophone. Ces mesures sont devenues de plus en plus sévères par la suite.
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