Addis-Abeba,
D’après les dernières déclarations,le Bureau du Procureur Général a déjà fini de rassembler les documents nécessaires pour présenter devant la Cours Internationale d’Arbitrage une requête contre l’entreprise hollandaise Health and Performance Food International (HPFI), qui est la propriétaire actuelle de la patente.
Bien que le dernier communiqué ne précise pas la date exacte de la présentation de cette requête, les autorités éthiopiennes insistent sur le fait qu’elles prennent cette affaire très au sérieux.
Plusieurs institutions, comme l’Institut norvégien FridjofNansens et la Coalition Contre la Biopiraterie critiquent HPFI qui, selon eux, cherche à « monopoliser » les profits tirés de cette céréale qui est cultivée depuis des milliers d’années par les agriculteurs et les horticulteurs de ce pays.
Dans les dix dernières années, le Bureau pour la Propriété Intellectuelle, avec l’aide d’autres associations locales et internationales, a intenté diverses actions pour réclamer des droits de patente en utilisant des moyens allant de la négociation aux campagnes de sensibilisation publique et autres procédures légales.
Un comité national a aussi été créé pour s’occuper de cette affaire mais, à ce jour, aucune solution n’a été trouvée alors que l’entreprise hollandaise a réussi à enregistrer ses droits dans au moins cinq autres pays.
Ces minuscules graines de teff sont originaires d’Éthiopie, et quand elles ne sont pas traitées, on peut les ajouter comme condiment à des plats faits au four, auxquels ils ajoutent de la texture et de la saveur. Mais elles peuvent aussi être moulues pour en faire une farine qui épaissit les soupes et les sauces.
Une tasse de teff cru contient une grande concentration de vitamines et de minéraux, ainsi que des fibres et des aminoacides.
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