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Le Nicaragua réaffirme que les États-Unis ne respectent pas la décision de La Haye

Managua, 28 juin (Prensa Latina) Le Nicaragua a repris hier son affirmation selon laquelle les États-Unis n'ont pas respecté la décision de la Cour internationale de justice de La Haye de verser des compensations pour dommages de guerre au peuple de ce pays d'Amérique centrale.

Dans une lettre envoyée au secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU), António Guterres, le gouvernement sandiniste a rappelé qu’il y avait une dette historique avec le peuple nicaraguayen qui, 37 ans plus tard, n’a pas été réglée par les États-Unis.
Le texte, signé par le président Daniel Ortega et remis à António Guterres par le ministre des affaires étrangères Denis Moncada, indique que c’est une obligation clairement déterminée dans une sentence ferme de la plus haute autorité judiciaire internationale.
Le 27 juin 1986, la Cour internationale de justice a rendu un arrêt condamnant les États-Unis à indemniser le Nicaragua pour tous les dommages infligés du fait des actions militaires et paramilitaires perpétrées contre ce pays.
En effet, la Cour a décidé que Washington avait l’obligation légale d’accorder des réparations économiques au Nicaragua, bien qu’aucune réparation ne puisse compenser la dévastation du pays, la perte de vies humaines et les blessures physiques et psychologiques de la population.
Selon le mémoire, aux dommages humains et matériels directs s’ajoutent les frais de défense, les pertes dues à l’embargo, celles liées à l’éducation, à la santé, au travail et à la sécurité sociale, entre autres.
« L’économie a subi une réorganisation totale afin de permettre à la population de survivre dans les conditions d’agression des États-Unis dans tous les aspects de la vie économique et sociale du pays, en plus de l’agression militaire et paramilitaire ».
La lettre évoque en outre que la valeur estimée des dommages en mars 1988, lorsque le rapport a été présenté avec toutes les pièces justificatives, était estimée à 12 milliards de dollars.
Le pouvoir exécutif de la nation centraméricaine assure que ce montant ne décrivait pas les dommages survenus après cette date, dont les conséquences sont vérifiables aujourd’hui.
« Par exemple, le système de sécurité sociale continue à ce jour de verser des pensions aux blessés de guerre et à leurs familles, y compris à ceux qui faisaient partie des forces contre-révolutionnaires ».
De même, la lettre fait référence au fait que Managua a interrompu la procédure devant la Cour pour la détermination du montant dû, mais qu’à aucun moment elle n’a renoncé au recouvrement de la dette.
En ce sens, elle dénonce que loin de recevoir une compensation, le pays est l’objet d’une nouvelle forme d’agression, comme la tentative de coup d’État manquée de 2018.
« Les arrêts de la Cour internationale de justice sont définitifs et d’une conformité inéluctable, de sorte que les États-Unis ont l’obligation légale de se conformer aux réparations prescrites par l’arrêt du 27 juin 1986 ».
jcc/ybv

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