Wang Wenbin, porte-parole du Ministère des Affaires étrangères, a exprimé son soutien à la déclaration cubaine s’opposant à la présence d’un tel engin de guerre dans la baie de Guantánamo (est), où se trouve une base navale nord-américaine.
Il a rappelé qu’une telle démonstration de force illustre la nature dominante de la Maison Blanche et est en outre contraire à la déclaration de 2014 de la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes entérinant la région comme zone de paix.
La Chine, a-t-il ajouté, soutient fermement Cuba dans la sauvegarde de sa souveraineté et de sa dignité, en plus de s’opposer à l’ingérence dans ses affaires intérieures et au blocus économique, financier et commercial maintenu par la Maison Blanche depuis plus de six décennies.
Wang a également exhorté les États-Unis à mettre fin aux provocations militaires, à lever le blocus « impitoyable » et toutes les sanctions imposées à La Havane le plus rapidement possible.
Mardi, Cuba a expliqué que le submersible est resté dans la baie de Guantánamo du 5 au 8 juillet dernier, a qualifié cette présence d’escalade provocatrice et a dit en ignorer les motivations politiques ou stratégiques.
La présence ici d’un sous-marin nucléaire oblige à s’interroger sur la raison militaire de cette présence dans cette région pacifique du monde, sur l’objectif visé et sur l’objectif stratégique poursuivi, a souligné le ministère des Affaires étrangères cubain dans une déclaration.
Il a également dénoncé l’installation de plus de 70 bases militaires des États-Unis en Amérique latine et dans les Caraïbes, ainsi que la référence fréquente à l’intention d’utiliser leur puissance de guerre pour sécuriser leurs ambitions sur les ressources naturelles de la région.
Comme on le sait, la base militaire étasunienne occupe ce territoire de 117 kilomètres carrés depuis 121 ans, contre la volonté du peuple cubain et en tant que vestige colonial de l’occupation militaire illégitime de notre pays commencée en 1898, après l’intervention expansionniste dans la guerre d’indépendance des Cubains contre le pouvoir colonial espagnol, a souligné le ministère.
Il a notamment déploré que le maintien de l’enclave ne réponde qu’à l’objectif politique d’outrage aux droits souverains de Cuba, alors que son utilité pratique se réduit à servir de centre de détention, torture et violation systématique des droits de l’homme de dizaines de citoyens de différents pays.
peo/jcm/ymr